Le week-end dernier, le Tour du Gévaudan Occitanie a été l’occasion pour les Juniors belges de disputer une première course sur route cette saison, bien que certaines athlètes aient eu la possibilité de participer à une compétition sur piste, préalablement, à Gand. Le tout dans une saison 2021 particulière pour les féminines belges, puisque le Mondial se tiendra à domicile, dans les Flandres. “C’était très important de venir ici, après pratiquement un an sans compétitions pour les filles avec l’équipe nationale. On avait besoin de savoir où elles en sont par rapport au niveau international car on se pose beaucoup de questions. Ça permet d’avoir quelques premiers éléments de réponse et des axes de travail pour la suite”, explique le sélectionneur, Ludwig Willems, pour DirectVelo. Ce dernier, qui avait fait le choix d’emmener un groupe très jeune - quatre Juniors 1 pour deux Juniors 2 - a enfin pu voir la nouvelle génération à l'œuvre.

Alors que la sélection belge ne s’était pas rendue en Italie, en début de saison, pour le Trophée Binda, l’épreuve lozérienne - support de la deuxième manche de Coupe des Nations - était très importante pour les filles et leur sélectionneur. “C’est spécial de commencer sur une course très dure, mais c’est la seule course qui a lieu donc on n’a pas le choix. On est content d’avoir pu courir ici, le staff comme les filles. On prend ce qu’il y a à prendre. C’était une occasion de courir et c’est déjà bien”. Ces dernières semaines, il a fallu s’assurer que les filles restent concernées et concentrées sur la suite des événements, malgré le manque de visibilité. “Les jeunes sont toujours motivées en général mais ce n’était pas facile, notamment sur l’aspect psychologique. On a essayé de faire plusieurs rassemblements en groupe et de petits stages dans les Ardennes. On a toujours continué de travailler, mais sans courses”. 

UN CHAMPIONNAT DU MONDE À DOMICILE DÉJÀ DANS TOUTES LES TÊTES

Ce mercredi, Belgian Cycling a confirmé l’impossibilité de courir - notamment pour les Juniors - sur le territoire belge jusqu’au 9 juin, désormais. Ludwig Willems n’a pas nécessairement prévu d’ajouter des courses au calendrier de l’équipe nationale cet été pour compenser. “La question, c’est juste de savoir quelle sera la prochaine course pour les filles car on sait qu’il n’y aura rien avant plusieurs semaines. Puis la semaine du 25 juin, ce sera le moment des examens scolaires. Les grands objectifs, ce seront les Championnats à la fin de l’été, les Championnats d’Europe et du Monde. Mais on reste dans l’inconnu, c’est comme ça”.

Dans ces conditions, comment faire sa sélection pour les deux grands Championnats de la fin d’année ?  “Ici (au Gévaudan) c’est déjà un premier test. On peut voir qui est à l’aise dans les côtes. Mais je sais qu’il y a aussi des filles qui souffrent ici, au mois de mai, et qui peuvent être en grande condition en fin de saison. Ce n’est pas évident à gérer. J’espère qu’il y aura des courses en juillet et en août pour nous aider à faire des choix. Le problème, c’est qu’il y a aura sûrement pas mal de courses plates en Belgique, et on n’aura donc pas les mêmes repères qu’ici, au Gévaudan, en sachant que les Championnats d’Europe et du Monde sont durs cette année”. Un Championnat du Monde en Belgique auquel toutes les filles pensent déjà. “Elles posent des questions pour savoir combien de places on aura, si ça dépend du classement de la Coupe des Nations et donc de ce Tour du Gévaudan… Elles ont toutes le Mondial en tête”.