Arnaud Pfrimmer : « Je sais ce que j'ai à faire »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Malgré un podium à Chaumont, Arnaud Pfrimmer a été plutôt discret depuis le début de saison (voir sa fiche DirectVelo). Mais le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a remis les choses à plat en avril avant d'enchaîner les rendez-vous importants dans les deux prochains mois. Le Belfortain de 24 ans, qui dispute ce week-end Châtillon-Dijon et le Prix du Saugeais, répond aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Avec quelles ambitions vas-tu courir ce week-end ?
Arnaud Pfrimmer : Ce sont deux belles courses, qui ne sont pas loin de la maison. C'est motivant. Je les connais bien. J'ai presque recommencé un deuxième hiver après le Grand Prix de Pouillenay (disputé le 5 avril, NDLR). Nous avons voulu souffler avec l'équipe. Nous avons désormais plus de perspectives. Nous essayons de nous remettre bien dedans. Il y a des belles courses qui arrivent dès ce week-end. Je suis motivé pour me refaire plaisir et retrouver de bonnes sensations.

Excepté une 3e place à Chaumont, tu as été discret pour le moment...
Le début de saison a été compliqué pour moi. J'ai repris mes études l'automne dernier et je devais faire un stage en entreprise pendant l'hiver. Ma préparation a été moyenne. J'ai pris du retard. Puis entre janvier et février, j'ai fait un gros mois à l'entraînement. Les courses se sont enchaînées derrière et il a fallu récupérer. J'ai couru après la forme jusqu'au Grand Prix de Saint-Étienne. Ensuite, je suis tombé à Pouillenay, dans la chute avec Gauthier Navarro et la moto (lire ici). Ensuite, je n'ai plus couru jusqu'au Circuit Boussaquin, lundi dernier. 

« C'ÉTAIT UN PEU FRUSTRANT DE NE PAS ÊTRE À MON NIVEAU »

Comment s'est passée ta reprise ?
J'ai pu voir que les sensations revenaient. Je me sens mieux. J'étais présent dans le final alors que ça roulait vite. C'est donc encourageant. Les « vraies » courses arrivent... On va enchaîner l'Alpes Isère Tour et le Tour de la Mirabelle. Puis on sera focus sur le Championnat de France, qui ne sera pour moi pas loin de la maison. Puis le Tour de Saône-et-Loire suivra.

Tu es passé du CC Nogent-sur-Oise à Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme pendant la saison. Tu devais espérer de meilleurs résultats pour ton arrivée...
L'intégration s'est bien passée. Nous avons un très bon collectif. Il y a une très bonne entente. Nous savons être sérieux quand il faut l'être. C'est une équipe qui me convient bien. J'ai un statut un peu particulier car je me retrouve avec une grande majorité de grimpeurs. J'ai ma carte pour les sprints ou sur les circuits simplement vallonnés. J'avais prévenu le staff que j'allais être un peu en retrait en début de saison. C'est frustrant car d’habitude, je suis bien sur une course comme Puyloubier en février. Je suis un coureur du début de saison. Quand on arrive dans un club, on veut montrer ce qu'on vaut. J'ai fait ma plus grosse saison en 2019, l'année où je suis arrivé au CC Nogent-sur-Oise. Le contexte sanitaire n'a pas arrangé les choses. C'était un peu frustrant de ne pas être à mon niveau mais j'ai travaillé pour l'équipe. Quand ça sera mon tour, le groupe me rendra la pareille. Je prends mon mal en patience. J'ai confiance en mes qualités. Je vais être là ces deux prochains mois. 

« C'EST MA DERNIÈRE ANNÉE CHEZ LES AMATEURS »

Tu espérais passer chez les professionnels ces dernières années. Quelles sont tes ambitions désormais ?
Je suis parti au CC Nogent-sur-Oise pour passer pro. J'avais des espérances après ma saison 2019. L'an dernier, je voulais tout faire pour franchir le pas. Je ne faisais que du vélo. Puis il y a eu la Covid-19. La saison s'est condensée en trois mois. C'était intense. C'est aussi dur physiquement que mentalement. Le niveau s'était élevé d'un cran. Je battais mes valeurs de puissance et je terminais entre la 15e et 20e place sur les courses. J'ai hésité à arrêter en fin de saison derrière.

Qu'est-ce qui t'a poussé à continuer ?
Je ne voulais pas abandonner après une saison de trois mois. Je souhaitais refaire une vraie saison, avec la volonté de revenir dans le coin et rejoindre un club avec un calendrier qui comprend des courses plus dures. J'ai rejoint Bourg car j'avais des affinités avec des coureurs de l'équipe et le discours de Christian (Milesi) m'a plu. C'est une dernière année de vélo pour moi à ce niveau-là. Si je veux passer pro, il faudra être présent sur des rendez-vous bien précis. Je sais ce que j'ai à faire. Si je ne passe pas le cap, ce n'est pas grave. Il y a d'autres choses : les études, le travail... Je ne suis pas perdu. Mais c'est sûr que c'est ma dernière année chez les Amateurs. Au CC Étupes, on charriait Mathieu Garnier qui était toujours sur le vélo à 25 ans. Finalement aujourd'hui, je me retrouve dans cette situation là. J'ai toujours l'envie et la passion. Je ne peux pas arrêter comme ça... 

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