Julian Alaphilippe ne pense pas « avoir fait d’erreurs »

Crédit photo Aurélien Vialatte - ASO

Crédit photo Aurélien Vialatte - ASO

Le doublé n’est pas passé loin pour Julian Alaphilippe. Sacré mercredi sur la Flèche Wallonne, le Français de la Deceuninck-Quick Step est cette fois tombé sur un Tadej Pogacar des grands jours, sur Liège-Bastogne-Liège (voir classement). "Dans le final, ce sont les jambes qui ont fait la différence. On est sorti à la pédale, j'ai essayé de faire le mieux pour gérer mon sprint, je ne pense pas avoir fait d'erreurs. Tadej (Pogacar) a vraiment bien géré, il a été intelligent avec un bon timing, il n'y a pas de regrets". Le Champion du Monde sur route s’est glissé dans le bon coup de cinq coureurs pour tenter de décrocher sa première victoire à Liège. "J'ai plutôt bien géré ma course, on a tous bien collaboré. Dans le final j'avais à cœur de ne laisser personne partir pour arriver groupé. Je me sentais bien mais je suis battu par plus fort".

La décision s’est donc jouée au sprint. Mais le jeune Slovène a été malin et a pu sauter Julian Alaphilippe quelques mètres avant la ligne. "Il a eu le bon timing et la puissance pour revenir de derrière, c'est parfait pour lui donc félicitations. Dans ce genre de sprint, si on se laisse un peu décrocher, on peut prendre beaucoup plus de vitesse que ceux qui lancent devant. Je me suis retourné car je savais qu'il allait le tenter, mais il faut encore pouvoir le faire, et il l'a fait", concède le deuxième du jour. Tadej Pogacar a même montré les crocs dans les multiples ascensions belges. Il était tout simplement le plus fort ce dimanche. "Il était très fort aujourd'hui (dimanche), on l'a vu dans la Roche aux Faucons, puis au sprint. C'est un phénomène. Il est toujours présent dans les grands rendez-vous".

« ON NE SAIT JAMAIS »

Il a fallu attendre les 30 derniers kilomètres pour voir les favoris s’écharper. Notamment sous l’impulsion de la formation INEOS-Grenadiers. Julian Alaphilippe était d’ailleurs dans un premier temps piégé, mais en compagnie de nombreux autres leaders qui avaient tout intérêt à réagir. "Ça a été une longue journée difficile, avec un final très mouvementé. L'équipe était motivée et m'a bien épaulé, on avait comme consigne de suivre les coups mais je devais me préserver pour le final. Cette stratégie m'a aidé pour suivre les meilleurs dans la Roche. Je suis content d'avoir géré ma course de cette manière".

Puis comme souvent sur les longues distances, les sprints accouchent parfois de surprises. S’il est conscient d’avoir une belle pointe de vitesse, l’ancien vainqueur de Milan-San Remo n’a pas pu ajouter un nouveau Monument à son palmarès. "Après 260 kilomètres, ce n’est pas le même sprint que les autres, on ne sait jamais". 6e de l’Amstel, vainqueur de la Flèche Wallonne, et donc 2e de Liège, Julian Alaphilippe quitte la Belgique avec le sourire. "Mes Ardennaises se sont plutôt bien passées. En gagnant la Flèche, et en étant 2e à Liège derrière le vainqueur du Tour, ça pourrait être bien pire non ?", s’amuse-t-il. Mais je rêve de la gagner, je reviendrai pour ça". Le rendez-vous est pris.

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