BBB, Partenaire de l'actu de la Coupe de France N2

UC Cholet 49 : « C’est l’incompréhension qui domine »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Taruia Franz Krainer va devoir se creuser les méninges. Ce jeudi midi, les N2 et N3 ont appris qu’elles ne pouvaient plus engager de coureurs sur les compétitions sauf s’ils figurent sur les listes validées par le Ministère des Sports (voir ici). “La nouvelle fait mal”, souffle le directeur sportif de l’UC Cholet 49 interrogé par DirectVelo. Depuis l'allocution du Président de la République Emmanuel Macron, le 31 mars, il s’était préparé à l’arrêt quasi-total des courses en avril. Mais pas à voir disparaître les 1ère catégorie de N2 et N3 du public prioritaire. “Je ne comprends pas du tout pourquoi ça a changé, confie-t-il. C'est une vraie surprise. C'est l'incompréhension qui domine. Ce qui me gêne, ce n'est pas que les N1 puissent continuer de courir mais qu'on nous enlève, à nous, cette possibilité. On marche sur la tête”.

Le Tahitien avait un plan. Pour pallier le manque de compétitions en avril, il souhaitait proposer des stages à ses coureurs. “Mais aujourd'hui, même ça, on ne peut plus le faire”. Les cyclistes qui ne sont plus considérés comme prioritaires ne peuvent en effet pas rouler au-delà de dix kilomètres de leur domicile. Alors que faire pour garder les troupes motivées ? “Je dis aux coureurs de garder de la motivation depuis le début”. Avec réussite pour la 3e N2 du Challenge BBB-DirectVelo par équipes. L’UC Cholet 49 y a mis du sien ces dernières semaines pour que leurs coureurs puissent mettre un dossard (lire ici). “On avait mis des choses en place pour que tout se passe bien. Pour la Covid-19, chacun devait faire un test PCR avant les rassemblements. Je suis un peu dégoûté”.

« ON NE PEUT PAS SE PROJETER »

Alors qu’une période sans course ni entraînement collectif s’impose aux Choletais, il y a pour Taruia Franz Krainer deux types de coureurs dans son groupe. “C'est plus facile pour des anciens comme Mathieu (Taburet) ou David (Cardis). Il faut « tenir » les jeunes. Je comptais les motiver avec les stages... Là, ça devient compliqué. Il va falloir trouver des solutions. On va essayer de réfléchir à ça ces prochains jours”. Si selon lui il y a tout de même de quoi faire en tournant près de son domicile, il regrette l'absence de contact physique à venir. “On avait créé un vrai esprit collectif. Il n'y avait pas de clans dans le groupe. Je ne vais pas le cacher, ce n'est pas simple là”.

Et difficile de voir le bout du tunnel. “Il n'y pas de date définie pour un retour à la compétition. On ne peut pas se projeter". Bien que déçu de la situation, l’ancien coureur du Vendée U refuse de jeter la pierre à la FFC. “En triathlon ou athlé, il n'y a pas de compétition. Nous sommes un peu privilégiés”. Mais la situation ne peut pas durer. “Des N2 ou N3 vont disparaître à force".

Mots-clés

En savoir plus