Mathis Le Berre ne compte pas ses coups de pédale

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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C’est un podium supplémentaire pour Mathis Le Berre. Après deux 3e places au Bousquet et à Parigné-l’Evêque, le coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin-U est monté d’une marche, lundi, au Grand Prix de Couëron (voir classement). Dans le bon coup de trois coureurs qui s’est disputé la victoire, il n’a cessé d’attaquer tout au long de l’après-midi. Finalement au coude-à-coude avec Ilan Larmet (La Crêpe de Brocéliande) et Matthieu Demeautis (Océane Top 16), il a payé ses efforts dans les derniers mètres. "Sur un sprint arrêté comme ça, je sais que je suis mauvais. Donc je ne pouvais rien faire. En étant lancé j'aurais peut-être pu faire mieux, à la limite. Mais c'était un sprint au jus, à la fraicheur, et je n'en avais plus".

Le coureur qui fêtera ses 20 ans mi-avril parvient facilement à expliquer ce qui l’a privé du bouquet. "Je ne pensais pas être devant comme ça dès le début, j'ai laissé beaucoup de jus. J'en ai peut-être trop fait dès les premiers kilomètres. J'essayais de sortir tout le temps. Je n’ai rien pu tenter dans les derniers tours, je commençais à avoir la patte lourde, c'est un podium mais ce n’est pas la gagne", regrette-t-il une fois la ligne franchie. Il a dû s’incliner face à Ilan Larmet, plus fort que les autres ce lundi. "Dans les derniers tours, dans les bosses, je sentais qu'il (Ilan Larmet, NDLR) montait fort, je n'avais pas la même puissance que lui. C'est comme ça, c'est à la pédale et c'était le plus fort".

« C’ÉTAIT À MOI DE JOUER »

Pourtant, la formation Côtes d’Armor-Marie Morin-U a tout tenté pour prendre l’ascendant sur ses adversaires. Chacun leur tour, les coureurs bretons ont mis du mouvement dans la course. Jusqu’à la bonne, donc. "On a essayé mais c'était une course bizarre. Ça sortait, ça revenait... Il y a eu pas mal de chutes. Dès qu’on s’est retrouvé à trois devant, c'était à moi d'assumer et de gagner. Avec 30 secondes d’avance, c'était à moi de jouer". Encore une fois, Mathis Le Berre s’est bien comporté et se voit récompensé par un podium. "Tous les week-ends je sens que je progresse donc c'est bien, c'est encourageant. Je m'entraine dur, je n'ai pas le choix de toute façon".

Mais jusqu’à présent, l’Espoir 2 n’a pas encore atteint son objectif. "J'ai envie de gagner cette année, lâche l’ancien vainqueur du GP de Plouay Juniors. Une fois qu'on est devant, même dans les premiers tours, on n'a pas le choix, on roule, on ne va pas se regarder. On s’est même retrouvé avec Aurélien (Le Lay) en duo devant. Chaque fois que je suis devant je roule, je ne compte pas mes coups de pédale". Gagner donc, mais aussi avec la manière. Même s’il lui en manquait à Couëron, les occasions reviendront. Et ce malgré le contexte pesant qui pourrait arrêter Mathis Le Berre en plein essor. "Je garde espoir quand même. Sinon on s'entrainera, mais je serai là dès que ça reprendra il n'y a pas de problème", conclut-il avec un sourire en coin.

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