Marianne Vos : « Le vent de dos m’a bien aidée »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

La triple Championne du Monde Marianne Vos n'avait pas encore réussi à accrocher Gand-Wevelgem à son palmarès. C'est désormais chose faite. Ce dimanche, la sociétaire de Jumbo-Visma a confirmé sa montée en puissance en s'imposant au sprint devant Lotte Kopecky et Lisa Brennauer (voir classement). "Quelle bagarre !", lâchait-elle à chaud à l'arrivée. Après la cérémonie protocolaire, la Néerlandaise, qui s'est emparée de la tête du classement du WorldTour, est revenue sur sa course au micro de DirectVelo.

DirectVelo : On te sent vraiment soulagée par cette victoire. Ça n'a pas débranché de la journée avec ce vent...
Marianne Vos : Qu'espérer d'autre sur cette course ? C'était nerveux et difficile. Il a fallu se battre pour être bien positionnée. Dans les derniers kilomètres, mes coéquipières ont tout donné pour rentrer sur les deux filles en tête.

Il y a cette attaque dans les 15 derniers kilomètres d'Elisa Longo Borghini et Soraya Paladin. Elles ont longtemps résisté. As-tu eu peur que le peloton ne revienne pas ?
J'ai longtemps douté car on sait qu'Elisa Longo Borghini est capable d'aller au bout. Il faut souligner que le parcours n’est pas à l’avantage des échappées. Sur la large chaussée qui revient de la zone des monts, on a continuellement le groupe devant soi en point de mire. Quand l'écart est passé à 15 secondes, j'étais plus confiante. La lutte n’a pas été facile. Il ne faut pas croire que je me suis baladée dans le peloton. Je n'ai pas tenté beaucoup mais nous avons bien joué le coup collectivement. Anna Henderson a attaqué dans le final et du coup, ça a fait travailler les autres équipes.

PORTÉE PAR LA CONFIANCE DONNÉE PAR SON ÉQUIPE

Comment as-tu géré ton sprint ?
Je savais que les autres sprinteuses étaient très rapides. Mais j’ai été portée par la confiance que me donne l’équipe. Je pense que mes chances sont grandes quand je ne fais pas d’erreur. J’ai donc bien réfléchi au moment de lancer mon ultime effort. Au début de mon effort, j’ai un peu douté. Je me suis demandée si je n’étais pas partie trop tôt aux 200 mètres. Le vent de dos m’a bien aidée.

Avec cette victoire, tu ajoutes une course manquante à ton immense palmarès.
J’aime bien disputer les classiques flamandes. Pour les remporter, il faut généralement que tout se passe parfaitement, particulièrement ici à Gand-Wevelgem. Cette victoire n’est pas un gage de réussite pour dimanche prochain au Tour des Flandres. Ma condition est très bonne après une préparation optimale. Mais pour l’emporter au Ronde, il faudra à nouveau une très bonne journée et pas de malchance. A titre personnel, je ne ressens plus vraiment de pression. Grâce aux succès engrangés plus tôt dans ma carrière, je peux être sereine au départ de chaque course.

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