Daniel Arroyave chute trois fois pour sa première

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Drôle de rentrée pour Daniel Arroyave. Le jeune espoir colombien, qui découvrait le WorldTour et participait à sa première course sous le maillot d’EF Education-Nippo à l’occasion de Paris-Nice (2.UWT), n’a pas pu aller au bout de l’épreuve, la faute à une succession de chutes. Tombé lors de la première journée de course puis encore le lendemain, l’athlète de 20 ans est allé une troisième fois au sol vendredi, lors d’une chute qui a également contraint à l’abandon Brandon McNulty (UAE Team Emirates), alors porteur du maillot blanc de meilleur jeune. “Commencer comme ça, avec plusieurs chutes, ce n’est pas facile. Mon genou me fait souffrir”, expliquait-il vendredi à DirectVelo, au départ de Brignoles (Var). “C’est frustrant de commencer comme ça. Dès la deuxième journée, j’avais vraiment très mal au genou. C’est forcément handicapant. Mais j’essaie de voir le bon côté des choses malgré tout. J’ai pris beaucoup d’expérience sur chacune de ces étapes car c’est une grande découverte pour moi. J’apprends beaucoup, je découvre plein de choses”.

Le plan initial du coureur né en 2000 était d’entamer sa saison sur les routes de l’UAE Tour, mais c’est donc bien sur « la course au soleil » qu’il a étrenné ses nouvelles couleurs pour la première fois. En WorldTour, immédiatement. Un choix à la hauteur des ambitions de ce coureur totalement inconnu du grand public européen, mais qui a déjà réalisé de très belles performances sur ses terres colombiennes chez les Juniors et les Espoirs, à l’image de son titre de Champion national sur route Espoirs l’an passé. “Bien sûr, en tant que néo-pro, je suis d’abord là pour apprendre. Mais ça ne doit pas m’empêcher d’être ambitieux. Je veux courir devant et gagner des courses. Je travaille pour ça, comme tous les coureurs du peloton. Tout le monde prend le départ pour gagner”.

Plus jeune coureur de ce Paris-Nice 2021, Daniel Arroyave sait qu’il a encore beaucoup à apprendre. Y compris sur lui-même. Et il ne demande que ça. “Je n’ai que 20 ans, j’ai encore le temps de me découvrir des qualités. C’est trop tôt pour dire précisément quel type de coureur je devrais devenir. La seule chose qui est sûre, c’est que pour l’instant, je me sens bien dans les ascensions et sur les courses casse-pattes. J’aime beaucoup les chronos également, depuis les jeunes catégories. J’ai toujours été attiré par cet exercice”. Pour le moment, il essaie avant tout de digérer les nombreux changements d’importance qu’il est en train de vivre. Avec un maximum d’ondes positives, malgré ce début chaotique en France. “C’est compliqué, ça fait beaucoup de changements. Le fait de quitter la Colombie pour venir en Europe, en même temps que je découvre le plus haut niveau mondial…. Mais je me suis bien préparé durant tout l’hiver, avec sérénité. Maintenant, il faut profiter de chaque instant”. Et se remettre de cette première expérience fort malchanceuse.

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