La Colmiane, le grand test pour Matteo Jorgenson

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

C’est un week-end qui peut s’avérer important dans la carrière de Matteo Jorgenson. Après une première saison chez Movistar rendue forcément compliquée par la Covid-19, l’Américain a débuté 2021 avec deux courses par étapes françaises qui doivent lui servir de révélateur puisque pour la première fois, il tente d’y jouer un bon classement général. 14e du dernier Tour de la Provence (2.Pro) après avoir notamment coupé la ligne en 12e position au Chalet Reynard, sur les pentes du Mont Ventoux, il va désormais se tester dans l’ascension de la Colmiane, lors de la 7e étape de Paris-Nice (2.UWT). “Il va falloir s’adapter au nouveau parcours mais l’arrivée de ce samedi ne change pas. Peut-être que l’étape de ce samedi sera un peu plus décisive car je ne sais pas si l’étape de dimanche va changer beaucoup de choses avec ce nouveau parcours, expliquait-il pour DirectVelo en marge de la 6e étape, vendredi. Le circuit initial (de dimanche, NDLR), je le connaissais bien, ça s’annonçait nerveux avec beaucoup de choses qui auraient pu se passer. Je connais aussi le nouveau circuit mais c’est dur d’imaginer comment ça va se dérouler”.

L’an dernier, l’ancien coureur du Chambéry CF n’avait disputé que deux courses par étapes : le Tour de Colombie puis Tirreno-Adriatico, sans y jouer le général. Alors ce week-end dans les Alpes-Maritimes doit lui servir de repère, lui qui s’est déjà appliqué à rester placé lors des précédentes étapes. “Je suis plutôt satisfait de ma première partie de course. Ce vendredi, l’idée était vraiment de rester vigilant et concentré sur l’étape de ce samedi, et de bouger au cas où il y aurait eu beaucoup de mouvements”.

UN BON CHRONO… ET MAINTENANT, PLACE AUX ASCENSIONS

Sur le chrono de Gien, il a pris la 23e place. “Je travaille beaucoup sur le chrono mais j’ai encore besoin d’améliorer ma position sur le vélo. Mais j’ai fait un bon chrono ici cette semaine, j’y ai développé une bonne puissance. C’était une bonne performance. Si j’arrive à améliorer encore quelques détails, je crois que je pourrais devenir plutôt solide sur les chronos à terme”.

L’athlète de 21 ans a du mal à se projeter sur l’avenir, y compris à moyen terme. Il attend de voir comment il va se débrouiller ce week-end pour se fixer de nouveaux objectifs au printemps. “Paris-Nice est justement un test pour voir comment je me comporte en jouant un classement général. Ces derniers jours de course décideront certainement de la suite du programme”. Alors, Matteo Jorgenson ressent-il une pression particulière avec ce rôle de coureur protégé à la Movistar ? “Ce n’est pas de la pression, non, ça ne me dérange pas. Au contraire, c’est agréable d’avoir un collectif qui travaille pour toi. Ça ne me stresse pas. Je ne sais pas du tout de quoi je suis capable. L’équipe a forcément des idées et l’envie de me voir évoluer, mais c’est à moi de prouver que je peux leur apporter quelque chose. C’est un bon test, encore une fois, j’en saurai plus dimanche soir”.

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