Tous les ans, les Ardéchois ou Drômois amoureux de cyclisme se régalent en venant voir passer le peloton de la Royal Bernard Drôme Classic sur les terribles pentes du Mur d’Allex, point clé de la course d’un jour. Mais ce dimanche, il était impossible d’accéder à cette montée emblématique de l’épreuve drômoise, Covid-19 oblige. “C’est un véritable huis clos, qui a été accompagné d’un arrêté, puisque les organisateurs et les services de l’Etat à la préfecture ont décidé, comme il y a habituellement énormément de monde dans le Mur d’Allex, de jouer la sécurité, explique pour DirectVelo le maire de la commune d’Allex, Gérard Crozier. Ils avaient peur qu’il y ait encore beaucoup de monde. On m’a donc demandé de prendre un arrêté. On a mis un dispositif en place, de manière à filtrer et à ce qu’il n’y ait personne dans le centre du village et dans la montée, si ce n’est quelques membres de la presse”.

Ainsi, toutes les entrées du village ont été bloquées, seuls pouvant accéder à la commune ceux qui y résident et qui ne faisaient que rentrer chez eux. Quelques minutes avant le passage des coureurs, des bénévoles se sont une nouvelle fois assurés que seules les personnes accréditées étaient présentes sur le bord de la route. Le Maire, lui-même, s’est chargé de faire partir quelques curieux venus tenter leur chance, comme, par exemple, un groupe de supporters venus encourager le local Aloïs Charrin. “Vu la situation sanitaire, on se doit de ne pas faire n’importe quoi. On peut aisément comprendre que le Mur d’Allex est chaque année un endroit très prisé par les supporters du monde du vélo. Avec ce beau temps, s’il n’y avait pas eu de restrictions, il y aurait eu un monde fou. Un maire doit faire respecter les consignes, même si ça semble compliqué à expliquer à tout le monde”.

Gérard Crozier le promet : il n’a pas été difficile de mettre ce huis clos en place.  “On maîtrise assez facilement la situation, assurait-il quelques minutes avant le premier passage du peloton dans sa commune. On connaît bien la population, d’une part, et tous mes collègues élus sont impliqués. On a fait de l’information en amont, il n’y avait donc pas de surprise. Les gens ont compris que c’est la pérennité de la course qui se joue”.