Le duel entre Christophe Laporte et Nacer Bouhanni a tourné à l’avantage du coureur de Cofidis. “Je pensais que ça allait monter à bloc dès le pied de la bosse d’arrivée mais au final ça s'est un peu tassé. Donc je craignais le moment où ça allait repartir”, reconnaît le vainqueur du jour. C’est son ancien coéquipier qui a porté l’attaque décisive. Il n’a pas hésité à le suivre. “Je me demandais si j'accélérais moi ou si j'attendais que quelqu'un le fasse. Mais je ne voulais pas avoir de regrets”. Puis il a vu Nacer Bouhanni partir sur la droite. C'était selon lui le moment d'y aller. “Il ne fallait pas attendre. Dix mètres de retard dans une bosse comme ça, c'est long à rattraper. Donc quand c'était lancé, il fallait gérer son effort. Au moins sur 400 mètres avec les 200 premiers bien raides. J'ai donc géré mon effort pour le reprendre puis le passer. C'était encore long jusqu'à la ligne”. Il reste alors 200 mètres de plat pour espérer s’imposer sur les hauteurs de Bellegarde (Gard). “C'était long mais on avait un peu d'avance. C'était un beau final, difficile, j'aime bien”.

Après une saison 2020 “pas terrible”, Christophe Laporte est “motivé” pour bien faire cette saison. “Je voulais partir directement sur une bonne lancée, je me suis bien préparé cet hiver, comme tout le monde. Je n'ai pas eu de problèmes, c'est une arrivée que j'apprécie, une course aussi que j'apprécie. Je suis content de faire le sprint que je voulais”, savoure le Varois qui s’impose pour la quatrième fois sur une étape de l’Etoile de Bessèges. Il n’oublie pas de remercier ses coéquipiers. “ Il fallait être placé et l'équipe a fait un travail extraordinaire pour. Je n'ai rien eu à faire jusqu'à la bosse finale. C'était parfait”.

« UN CHRONO QUE J'AIME BIEN »

Le premier objectif est atteint dès la première journée. Le voilà avec le maillot corail sur les épaules, et une avance intéressante (voir classement). “On va essayer de continuer sur cette lancée, on va voir comment ça va se passer et faire au jour le jour. On verra où ça nous mène”. Le but sera de prendre le plus de bonifications possibles en vue du chrono d’Alès, prévu dimanche. “Il y a des gros rouleurs comparé à d'habitude. C'est un chrono que j'aime bien, je l'ai déjà gagné. Mais ce n'est pas le même niveau. Ni pour les étapes, ni pour le général”, dit le lauréat de l'Etoile de Bessèges 2019.

Dans un contexte sanitaire compliqué, Christophe Laporte ne veut pas voir trop loin. “On prend les courses au jour le jour, on a énormément de chance de pouvoir courir, ça ne se passe pas pareil dans les autres pays. Du coup on a un gros niveau sur les courses, comme à Bessèges. Les organisateurs en sont les plus heureux je pense”. Avec onze formations WorldTour au départ, son succès du jour a d’autant plus de valeur.