Lauriane Duraffourg a fait ce qu’elle a pu. Pour son premier Championnat du Monde avec les Espoirs, la coureuse de 18 ans s’est approchée du Top 15 à Ostende (voir classement). "Je suis vraiment contente de ma course, se réjouit-elle à l’arrivée, encore à chaud. Mon but était de ne pas trop en donner au début. On a vu plusieurs courses où ceux qui avaient trop donné en début de course avaient du mal à finir. Il fallait bien gérer le début de course pour pouvoir tout donner à la fin". L’habituelle sociétaire du Team S1Neo-Graal-Björka a pu prendre la course par le bon bout grâce à un départ intéressant.

"Au premier tour, juste après le départ, au niveau de la passerelle, tout le monde est monté à pied. Moi j'ai réussi à descendre avant, du coup je n'ai pas perdu de temps. J'ai pu basculer devant le groupe dans lequel j'étais", se rappelle Lauriane Duraffourg. Avant d’accuser le coup au fil des tours. "À un moment, je n'étais pas très bien. Je commençais à reculer et à perdre des places. Mais dans le dernier tour, j'ai réussi à donner tout ce que j'avais pour reprendre des places". Des variations de places qu’elle justifie par le sable. "C'était compliqué parce que dans le sable on pouvait vite prendre de l'avance ou tout perdre en quelques secondes. C'était compliqué de garder de la force pour toute la course. Je trouve que j'ai bien géré ça".

« ÇA MONTRE QUE JE SUIS CAPABLE D’ÊTRE DEVANT »

La course à pied était un autre point clé ce dimanche. "Sur la course à pied, je ne me suis pas mise trop à bloc parce que c'était compliqué d'enchaîner avec la passerelle". Cette passerelle, avec des pourcentages à plus de 20%, séparait la plage de l’hippodrome. "La partie dans la prairie était moins physique et plus technique. Il y avait un demi-tour vraiment dur, mais ensuite on pouvait un peu récupérer dans les parties techniques". Le fait d’avoir pris part au stage des Bleus à Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée) en préparation de l’événement, lui a également été bénéfique. "Ça a bien aidé. Je sens que je suis plus à l'aise dans le sable, mais aussi en course à pied. J'arrivais mieux à courir dans le sable et à maintenir un bon rythme tout au long de la course".

Sans objectif précis en arrivant en Belgique, Lauriane Duraffourg est satisfaite de sa journée. "La place, c’était plus un bonus pour moi. C’était mon dernier cross de la saison", révèle-t-elle. Et tous les compteurs sont au vert, puisque l’Espoir 1 a décroché un succès sur un cross UCI durant l’exercice 2020-2021. C’était à Troyes au début de l'année. "C’était un beau moment. Ma première au niveau international. Ça rassure de pouvoir gagner une course comme ça. Ça montre que je suis capable d’être devant". Notamment dans un futur proche, puisque Lauriane Duraffourg a encore de belles années Espoirs devant elle pour pouvoir mettre le curseur encore plus haut.