Bryan Coquard s’est « précipité »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Au moment de débriefer son sprint, à chaud, devant le bus de la B&B Hôtels, Bryan Coquard pousse un cri de rage. Le Nazairien sait qu’il est passé à côté d’un joli coup pour son premier jour de course de la saison. Dans un sprint d’une petite trentaine d’hommes, il a été battu par Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën Team), que l’on n’attendait pas nécessairement à pareille fête dans un emballage (voir classement). “C'est toujours un sprint particulier, en faux-plat descendant. C’est très difficile à gérer, avec beaucoup de vitesse mais le vent de face compliquait les choses. Je me suis un petit peu précipité. J'ai lancé à 150-200 mètres de la ligne, ce qui est normalement la distance adéquate pour lancer”, explique-t-il auprès de DirectVelo au cœur du podium protocolaire. “Deux coureurs m'ont passé avec la vitesse de l'arrière. J'ai lancé d'un peu trop loin, je pense… Sur une arrivée comme celle-là, ça ne pardonne pas. C’est dommage car je me sentais vraiment très bien aujourd’hui (dimanche)”.   

Durant la dernière heure de course, ses coéquipiers ont réalisé un solide travail et plusieurs d’entre eux ont pu accompagner « le Coq » jusqu’au sommet de la dernière difficulté. “Nous avons fait une super journée collectivement. Nous étions encore cinq dans le premier groupe dans le final. Les gars ont super bien manoeuvré, nous avons fait presque la course parfaite. La course parfaite, ça aurait été de gagner”, peste celui qui déclarait il y a peu de ne pas se sentir en mesure de passer les Crêtes avec les meilleurs. Alors, était-ce par prudence ? “En fait, c’était vraiment du bluff, concède-t-il en souriant. Je me doutais que ça allait le faire car la condition est très bonne. J’étais vraiment très bien dans les Crêtes. Je ne pensais pas être aussi bien”, insiste l’homme aux 45 victoires chez les pros. Bryan Coquard le sait, à partir de mercredi, il ne pourra plus bluffer, en revanche, sur les routes de l’Etoile de Bessèges. “Ah oui, ça c’est vrai”, sourit-il encore.

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