Joshua Dubau : « Pas de course dans la course »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Dans le sable et sur la prairie d'Ostende, Joshua Dubau termine aux portes du Top 15 du Championnat du Monde de cyclo-cross Elite (voir le classement). Ce dimanche, le coureur du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys a dû composer avec les éléments, le vent, la marée mais ne s'est surtout pas concentré sur la place de premier Français. Le vice-Champion de France revient sur sa course après l'arrivée avec DirectVelo.

DirectVelo : Es-tu satisfait de ta performance du jour ?
Joshua Dubau : Je savais que ça allait être un circuit compliqué. Je venais dans l'idée de terminer dans le Top 20, et si je faisais mieux alors tant mieux. Je termine 16e, c'est déjà bien. Ce n'est pas top, mais dans un circuit sablonneux, on pouvait s'attendre à pire. Même si j'avais déjà fait de meilleures places en Coupe du Monde, c'est un circuit différent. Il faut aussi savoir s'adapter en fonction de ses qualités. J'ai essayé de travailler le sable un maximum mais ce n'est pas forcément ma qualité première. Au final, ça s'est plutôt bien passé, donc c'est de bon augure pour la suite.

Penses-tu avoir péché dans ta gestion de l'effort ?
Non, ça va. Je pense que j'ai réussi à bien démarrer. J'ai fait une première partie de sable qui m'a bien replacé. Je pense que j'étais rapide aussi en course à pied. C'est ce qui m'a aidé sur le replacement du premier tour. Ensuite, les groupes se sont fait, donc il a fallu temporiser un peu. Il y a aussi un moment où ça s'est regardé, ce qui a permis à Yan (Gras) de rentrer sur notre groupe.

« C'EST BIEN DE SAVOIR BIEN FINIR »

Y a-t-il eu une lutte pour être le premier français à l'arrivée ?
Non, il n'y a pas de course dans la course. On est concentré sur notre course, pour faire le meilleur résultat possible. On n'est pas en train de faire une gué-guerre en se disant qui va être le meilleur Français. En revanche, on peut essayer de profiter des roues ou essayer de garder un peu de forces pour la fin. Yan a été fort sur la fin, il a su bien revenir et faire l'effort au bon moment. Il a réussi à décrocher le groupe, tant mieux pour lui. Au final, on termine les deux premiers du groupe dans lequel on était. C'est bien de savoir bien finir. Donc non, je ne suis pas frustré de ne pas être premier Français. Ce n'est pas le but. Si les Français sont devant et qu'on vient faire 5-6-7, le troisième Français sera quand même content. Plus on est devant et mieux c'est pour le groupe.

Est-ce que ce circuit sablonneux était conforme à tes attentes ?
C'était spécial, mais il y avait quand même moins de parties dans le sable qu'à Coxyde. Il y avait des endroits où on pouvait essayer de garder de la vitesse et essayer de continuer à pied. Ça nous faisait perdre moins de temps que dans le sable de Coxyde. En plus, on l'avait quand même travaillé, on n'était pas non plus à la rue techniquement, dans le sable. C'était quand même plaisant.

Fallait-il éviter d'être seul le long de la mer, avec ce vent défavorable ?
Oui et non. Ce n'était pas très roulant à cet endroit-là. Comme la marée était montante, c'était un endroit vraiment physique. On a un peu eu du mal à lutter le long de l'eau. Si la mer avait été plus basse, ça aurait été plus facile pour nous. Là, comme elle était vraiment haute, c'était très compliqué. On lâchait beaucoup de forces. Donc même s'il y avait vent de face, on n'était pas vraiment dans les roues. En plus, si on prenait les mêmes trajectoires que ceux devant nous, on s'enfonçait encore plus. Il y avait plus d'avantages à être dans les roues dans la partie boueuse que dans la partie sablonneuse.

LA PASSERELLE QUI FAIT MAL

Qu'as-tu pensé de cette grande passerelle ?
C'est vraiment difficile, surtout que le vent était de face. En plus, elle intervenait après la partie dans le sable qui montait et qui faisait déjà monter le coeur très haut. Le fait d'avoir de gros pourcentages à la sortie du sable, c'est sûr que ça faisait mal. C'était un vrai plus au niveau physique.

Penses-tu avoir eu la même forme qu'à Pontchâteau ?
J'avais fixé mon pic de forme pour le Championnat de France. Ensuite, j'ai essayé de lisser ma forme. Si j'ai fait ce choix, c'est aussi parce que je savais comment allait être le circuit du Championnat du Monde cette année. Porter un maillot, c'est quelque chose. Mon but ultime, c'était vraiment le Championnat de France. Je l'ai visé comme je pouvais. Je pense que j'étais vraiment fort ce jour-là. Depuis, j'ai quand même bien su gérer pour maintenir un état physique correct pour la fin de saison.

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
J'ai quand même fait une bonne saison, même par rapport à l'année passée. Je pense que j'ai franchi un cap. On va essayer de continuer comme ça pour essayer de se rapprocher un peu plus du gratin mondial au fur et à mesure des années. Je fais le maximum pour être le meilleur possible et être devant. On verra si ça s'améliore encore dans les prochaines années.

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