Les Espoirs néerlandaises impériales

Crédit photo Patrick Pichon - DirectVelo

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Voir une armée orange aux avant-postes en cyclo-cross, notamment chez les femmes, n’est plus vraiment une source d’étonnement. Sur la course Espoirs du Championnat du Monde d’Ostende, les Néerlandaises ont encore tenu leur rang, bien que Manon Bakker, très attendue, n’ait finalement pas joué devant. Ce sont donc Fem Van Empel, Aniek Van Alphen et Inge Van der Heijden qui ont dû porter le drapeau tricolore au sommet. La première citée a finalement décroché le maillot arc-en-ciel au bout du suspense (voir classement). Une surprise pour elle. "Je n’étais pas faite pour ce type de parcours. Après les entraînements, je n’ai pas vraiment apprécié le circuit, notamment les passages dans le sable. Cependant, je savais aussi que dans un bon jour, je pouvais viser le podium. Je me sentais très bien mentalement avant de partir".

Le train hollandais est parvenu à repousser l’unique étrangère, la Hongroise Kata Blanka Vas, au troisième rang. Aniek Van Alphen, finalement deuxième, se contente largement de la médaille d’argent, malgré les quelques secondes qui lui ont manqué pour triompher. "Je suis très contente, je me sentais très bien. J’ai senti que Fem et Kata étaient très fortes. Je pensais plutôt à la troisième place". La différence s’est faite dans "le sable le long de la mer, selon la vice-Championne du Monde. Fem était très forte sur ces passages alors que c’était dur pour moi. Elle était plus forte que tout le monde". Même si Fem Van Empel est loin d’avoir apprécié l’exercice. "Je garde le même avis sur le circuit qu’après la reconnaissance (rires). Je ne vais pas dire que j’aime courir dans le sable, mais je dirai que je ne déteste pas non plus. Je préfère le vent et la pluie, mais une championne doit pouvoir s’adapter à toutes les conditions et c’est ce que j’ai fait aujourd’hui (dimanche)".

« LA DIFFÉRENCE ALLAIT SE FAIRE AU MENTAL »

Cependant, la tâche des Néerlandaises a été rendue plus facile par Kata Blanka Vas, qui a fait une erreur, selon Aniek Van Alphen. "Je n’ai pas très bien compris pourquoi elle restait sur le vélo le long de la mer, alors que nous, nous coupions à pied à travers le sable. Nous préférions prendre le chemin le plus court. Ça nous semblait la meilleure chose à faire et je pense qu’on gagnait quelques secondes en faisant ça. Mais je ne pense pas que la différence se soit faite là". Car pour Fem Van Empel, la différence s’est faite mentalement. "Je pensais que la différence allait se faire au mental. J’étais très détendue et je croyais beaucoup en moi, comme toujours. Ça a été la clé pour l’emporter. Je me suis dit que c’était difficile pour tout le monde". Jusqu’au moment où elle a placé son attaque décisive dans la passerelle.

"On était encore quatre ensemble dans le dernier tour. J’ai placé une attaque sur la première passerelle et ça a fait la différence. J’ai pris quelques longueurs d’avance et j’ai tout donné pour les garder jusqu’au bout. Ça a été très serré jusqu’à la ligne", décrit celle qui n’est qu’Espoir 1. Et sa dauphine arbore le même sourire à la sortie de sa course, médaille d’argent autour du cou. "Je n’avais pas vraiment d’objectif particulier. Je pensais qu’il était possible de terminer sur le podium, mais je n’avais pas vraiment de pression. Je ne m’attendais pas à faire deuxième. D’autant que j’ai régulièrement dû me contenter d’une place autour des 15". Finalement, ce dimanche, à Ostende, les Hollandaises y ont encore trouvé leur compte.

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Portrait de Aniek VAN ALPHEN
Portrait de Fem VAN EMPEL