Perrine Clauzel : « Je passe si proche… »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Que de déception pour Perrine Clauzel. Parmi les grandes favorites du Championnat de France, la sociétaire de l’AS Bike Cross Team croyait tenir le bon bout lorsqu’elle avait réussi à décrocher Amandine Fouquenet. Mais une glissade dans le dévers et une adversaire plus forte physiquement ont eu raison d’elle dans les derniers mètres. "Je suis déçue car je m’imaginais pouvoir gagner. Je savais qu’il y avait de la concurrence avec Marion (Norbert-Riberolle), Lauriane (Duraffourg) ou Amandine. Je m’attendais aussi à voir ma sœur, mais elle est tombée dans le premier tour, c’est dommage. Je ne sais pas si on aurait pu faire quelque chose toutes les deux. Je passe si proche… c’est forcément décevant", confie-t-elle en conférence de presse, la mine basse.

Après la ligne, les deux sœurs Clauzel tombent l’une dans les bras de l’autre. Une 2e place pour Perrine, et une 4e pour Hélène (voir classement), partie dans une remontée folle, mais qui échoue finalement à quelques mètres de la médaille de bronze. "Je ne sais pas si sa présence à l’avant aurait changé la course. Ça n’aurait pas été facile d’être toutes les deux car on veut chacune gagner. Mais si elle n’avait pas eu son problème, on aurait pu se batailler. Ça n’était pas impossible d’avoir le maillot dans la famille… D’autant que ma sœur est très forte physiquement, un peu comme Amandine. Si elle avait été là, ça n’aurait peut-être pas été pareil".

« UN JOUR, J’ARRIVERAI À AVOIR CE MAILLOT »

Mais le scénario, notamment le final, est cruel pour l’aînée. "Je me sentais mieux qu’Amandine techniquement, mais j’ai vu dans la bosse de la deuxième partie qu’elle était physiquement plus forte. Du coup j’avais pris un peu d’avance sur le technique avant l’arrivée. Mais dans la dernière bosse, après les escaliers, comme à chaque tour, je n’arrivais pas à clipser. Il devait y avoir des cailloux coincés dans les cales". Et dans le dernier tour, l’addition a été plus salée, puisque le titre s’est envolé. "Forcément, quand une seule jambe travaille dans une bosse, on ne peut pas tirer donc je n’avançais pas. Je suis déçue de ne pas avoir réussi à faire ce qu’il fallait dans la dernière partie".

Plus rageant encore, après une course disputée entre favorites, Amandine Fouquenet et Perrine Clauzel n’étaient plus que deux à jouer la gagne. Difficile de ne pas s’imaginer lever les bras dans ces conditions. "Je me suis vue championne, on n’était plus que deux à jouer le titre. Il y en a une de nous deux qui allait porter le maillot. Au vu des courses que j’ai faites cette saison, bien sûr que je me suis imaginée être celle-là". Avant de penser à Mol, puis à la manche de Coupe du Monde à Overijse et au Championnat du Monde d’Ostende, la médaillée d’argent tente de garder le moral. "Si ce n’est pas cette année, ce sera une autre. Je compte bien continuer à progresser en cyclo-cross, dès l’année prochaine. Je pense qu’un jour, j’arriverai à avoir ce maillot". À 26 ans, Perrine Clauzel a encore le temps pour se vêtir de bleu-blanc-rouge.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Perrine CLAUZEL