En rouge-et-noir chez les Juniors, Malo Stevant le sera toujours chez les Espoirs. Suite à deux bonnes saisons au VCP Loudéac chez les U19, le Morbihannais - né à Vannes et résident de la commune voisine de Theix - va poursuivre sa jeune carrière au sein du club breton la saison prochaine pour ses débuts dans la catégorie U23. “Pendant le confinement, on ne savait pas trop ce que ça allait donner. Le staff de l’équipe a attendu de nous voir à l'œuvre sur les premières courses de l’été avant de nous annoncer le nom de ceux qui allaient rejoindre la N1”, raconte le coureur de 18 ans pour DirectVelo. S’il concède que rester au club était un objectif, il n’a pas voulu en faire une obsession pour autant. “Je ne me suis pas mis trop de pression. J’ai pris course par course, comme on m’avait demandé de le faire. Je me suis trouvé régulier, avec plusieurs Top 5, Top 10… Sans oublier bien sûr cette victoire sur le Tour du Morbihan (voir classement). Je suis content de ma saison et de pouvoir courir en N1 l’an prochain”, insiste l’étudiant en première année de Licence de Sports à Saint-Brieuc.

La saison 2020 de Malo Stevant avait pourtant drôlement débuté, puisqu’il n’a pu disputer qu’une seule course avant l’arrêt des compétitions et le confinement, à la fin de l’hiver. “La forme était là même si je n’ai pas l’habitude de faire de gros blocs à l’entraînement durant la trêve hivernale. J’avais hâte de me mesurer aux autres et tout est tombé à l’eau. Heureusement, on a eu de la chance en fin de saison avec un beau calendrier et pas mal de belles courses. Je n’ai pas eu à me plaindre”, relativise celui qui termine finalement l’année dans le Top 20 du Challenge Morphologics-DirectVelo Juniors (voir classement). “Dès le tout début de l’année, j’avoue avoir regardé pas mal de fois le classement. Il n’y a que de beaux noms aux premières places”.

Coureur qui se décrit comme “assez complet”, adepte des “parcours usants avec plusieurs difficultés dans la journée”, Malo Stevant a conscience qu’il manque encore de puissance. Il ne parvient d’ailleurs pas à s’exprimer sur les parcours tout plats. “Pour le moment, c’est mon gros point faible. Par contre, au sprint, je me débrouille quand même pas trop mal quand c’est en petit comité, après une course usante, justement…”. Le futur Espoir 1 est prêt à se faire violence en 2021. “J’espère avoir une bonne progression. Après cette année particulière, j’aimerais pouvoir courir le plus possible l’année prochaine. Si je peux jouer ma carte, tant mieux, mais je vais d’abord essayer d’aider les collègues et je me doute qu’il y aura un gros palier à passer. Sur certaines courses, je sais qu’il y aura un niveau proche de celui des pros. Il va falloir se faire mal”.