Lewis Askey, ambitieux mais réaliste

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Lewis Askey va disputer ce samedi le Championnat d’Europe Espoirs de cyclo-cross à Rosmalen (Pays-Bas). L’Anglais est présent depuis une dizaine de jours au Bénélux et loge en camping-car avec son père. À Ruddervoorde, il a pu courir avec les Élites, tandis que son petit frère Ben prenait part à la course Juniors. Le week-end dernier, il n’a en revanche pas été retenu par les organisateurs du Koppenbergcross, tandis que son frangin est retourné à la maison. “À Ruddervoorde, au bout d’un tour, j’avais mal à la tête et mes jambes ne répondaient pas. J’ai abandonné deux tours après. J’ai bien récupéré la semaine suivante et j’aurais eu besoin de courir au Koppenbergcross pour me confronter aux meilleurs Espoirs. À la place, je me suis entraîné ce lundi 30-40 minutes au Sven Nys Cycling Center à Baal“, déclare à DirectVelo le coureur de 19 ans.

L’Espoir 2 part donc dans l’inconnu sur ce Championnat d’Europe. “Bien sûr, j’aimerais performer comme quand j’ai obtenu un podium en Coupe du Monde chez les Juniors à Heusden-Zolder. Mais je suis réaliste, je n’ai pas pu m’entraîner comme il faut en cyclo-cross. Je sors juste de ma saison de route. Je serais déjà heureux de me battre pour un Top 10“. À moins d’une très grosse performance, cette épreuve devrait être son dernier cyclo-cross de l’hiver. “C’est compliqué avec le coronavirus, tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Et puis les courses Espoirs des épreuves belges n’ont plus lieu… Si j’étais dans le Top 50 du classement UCI, ce serait plus simple de pouvoir courir avec les Élites. Enfin, la route reste le plus important pour moi. Je ne peux pas affecter ma préparation pour les Classiques".

L’hiver dernier déjà, il avait disputé peu de cyclo-cross (lire ici). Il n’exclut pas pour autant de refaire une saison pleine l’an prochain comme chez les Juniors. “Je pense que c’est possible de combiner les deux comme l’a montré Tom (Pidcock) et de finir sur le podium en Coupe du Monde de cyclo-cross ainsi que sur une Coupe des Nations sur la route". 

ÉCHAPPÉ AVEC MARK CAVENDISH

Le sociétaire de la Groupama-FDJ Continental s’estime chanceux d’avoir eu un beau calendrier en fin de saison même s’il n'a pas pu disputer les Classiques printanières. “J’ai failli partir seul pour la victoire dans le final de Paris-Tours. S’il n’y avait pas quatre ou cinq équipes qui roulaient, ça aurait pu le faire. Je me suis aussi distingué sur la première étape de la Ronde de l’Isard et sur des étapes de plat du Tour d’Italie Espoirs". En parallèle, le garçon a aussi eu l’occasion de prendre part à trois courses avec la formation WorldTour : le Grand Prix de Samyn (lire ici), le Mont Ventoux Dénivelé Challenge puis le Grand Prix de l’Escaut. Sur ces deux dernières épreuves, il a été présent dans l’échappée. “Au Mont Ventoux, le peloton nous avait laissé plus d’avance. À l’Escaut, il fallait tout le temps rouler à fond. En plus, j’avais la fatigue de Paris-Tours. Il y avait Mark Cavendish dans le groupe de tête. Nous avons très brièvement discuté. C’était une superbe expérience d’être échappé avec un champion que je regardais à la télévision quand j’étais tout petit et qui a remporté tant de sprints sur le Tour de France", avoue celui qui était venu au Grand Prix de l’Escaut avec sa propre voiture remplie de toutes ses affaires sur le chemin du retour vers l’Angleterre.

Avec l’épidémie de coronavirus, le vainqueur de Paris-Roubaix Juniors 2018 a passé une bonne partie de la saison chez ses parents. Il a apprécié son séjour le reste de l’année au QG de l’équipe à Besançon et a appris à se débrouiller seul. “Au début, ce n’était pas simple de devoir se faire à manger et de faire le ménage en revenant de l’entraînement. Avant, j’avais l’habitude que tout soit déjà prêt à table“.

Lewis Askey en a aussi profité pour visiter les environs. “Ce n’est qu’à deux heures en voiture de mes endroits préférés vers Morzine-Avoriaz et Genève. Avec ma copine, avant la reprise des courses, on a fait du camping dans ce coin et de longues randonnées".

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