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Gauthier Navarro a eu un déclic

Crédit photo Pascal Gentié

Crédit photo Pascal Gentié

Gauthier Navarro enchaîne les places d’honneur. Le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com s’est classé dimanche dernier aux portes du Top 10 d'Arbent-Bourg-Arbent (voir classement). “En ce moment, je suis dans une bonne dynamique. J’ai un peu changé ma manière de courir. Je cours plus intelligemment“, déclare au micro de DirectVelo celui qui a terminé dans le Top 10 de la Maggioni Classique Châtillon-Dijon et du Tour du Pays de Gex-Valserine ces dernières semaines.

« J’AI RATTRAPÉ DES GARS QUI CRAQUAIENT LES UNS APRÈS LES AUTRES »

Le coureur de 20 ans estime avoir passé un cap lors de la Ronde de l’Isard (2.2U). “J’ai appris à me canaliser et m’économiser. J'étais bien dès la première étape mais je savais que c'était une course de quatre jours. Ça a été le déclic. J'étais plutôt pas mal par rapport à ce que je pouvais attendre". Auparavant, il allait souvent dans des échappées. "C’était soit tout ou rien. Je grillais trop de cartouches inutilement. Je me retrouvais vite cramé avant le moment décisif“. Il a également pris du galon au sein du SCO Dijon Team Matériel-velo.com. “L’équipe me donne plus souvent ma carte à jouer. Je suis un peu plus protégé. J’arrive mieux à m’exprimer. Sur des courses usantes et dures avec les conditions météos exigeantes, j’arrive à bien tirer mon épingle du jeu“.

L’Espoir 2 était justement présent aux avant-postes à Arbent-Bourg-Arbent où il a plu. “J’ai eu un peu plus de mal dans la bosse de Montcusel au kilomètre 105. J’ai basculé dans les derniers du groupe de tête. Après, ça allait un peu mieux jusqu’à ce qu’on arrive au premier passage sur la ligne d’arrivée“, indique-t-il. Après la chute intervenue dans la descente avant Arbent, le groupe s’est scindé en deux. “Je me suis retrouvé dans le deuxième. Et au moment de faire la jonction avec le groupe de devant, j’ai eu une crampe qui m’a empêché de rentrer“. Il se retrouve alors isolé. “Dans les 35 derniers kilomètres, j’ai fait la course tout seul. J’ai rattrapé des gars qui craquaient les uns après les autres. Je suis revenu sur Romain Campistrous à dix kilomètres de l’arrivée et sur Boris Orlhac et Francis Genetier à cinq bornes, j’ai fini avec eux“.

« ENCORE PLUS RASSURANT ET MOTIVANT »


Le fait d’avoir disputé des courses de plus de 200 kilomètres l’an passé avec Interpro Cycling Academy l’a aidé dans le final. “Je n’ai pas trop de baisse de régime. J’ai rattrapé une dizaine de mecs. J’ai pris de la caisse. Physiquement, je me trouve meilleur cette saison“. D’ici la fin de l’année, il lui reste encore deux épreuves de plus de 160 kilomètres avec Nantes-Segré et le Championnat de France Espoirs à Gray (Haute-Saône). “À Nantes-Segré, j’y vais pour aider mes coéquipiers. Concernant le Championnat de France, on l’a reconnu avec le club après le confinement. Il ne correspond pas trop à mes qualités. Je suis un peu déçu. Mais sur une course d’un jour, tout peut arriver. Il suffit de se glisser dans la bonne échappée qui va au bout… J’y vais avec de l’ambition“.

L'an prochain, l'Occitan retrouvera son frère Corentin dans la formation bourguignonne (lire ici). "Il aurait bien aimé me rejoindre dès cette saison, mais ça ne s'était pas fait. C'était déjà prévu depuis un petit moment qu'il me rejoigne. Même si je m'entends super bien avec mes coéquipiers, le fait d'avoir son frère est encore plus rassurant et motivant. Ça ne peut nous apporter que du plus autant pour lui que pour moi", avoue-t-il.

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