Le CPA dévoile ses propositions pour la sécurité des coureurs

Crédit photo Edith Lebleu

Crédit photo Edith Lebleu

Le CPA (Cyclistes professionnels associés), la seule association de coureurs reconnue par l'UCI, va participer ce mardi à une réunion d'un groupe de travail sur la sécurité en course. Philippe Gilbert et Matteo Trentin, qui ne sont pas élus au CPA, seront également présents lors des travaux de ce groupe mis sur pied par la fédération internationale.

Le CPA vient à cette réunion avec ses propositions pour améliorer la sécurité par le changement de plusieurs articles du règlement.

DES BARRIÈRES PROTÉGÉES

Le CPA propose l'adoption d'un système de matelas gonflables à basse pression à fixer sur les barrières qui délimitent les lignes d'arrivées. Ces protections doivent, selon l'association, "assurer le moins de dommages possible aux coureurs en cas de chute". La pression du gonflage doit permettre d'amortir le choc sans faire rebondir le coureur vers le milieu de la chaussée.

Toujours dans le chapître ligne d'arrivée, le CPA demande la disparition des pancartes publicitaires qui débordent sur la route. Il prend en exemple à ne pas suivre les publicités des lignes d'arrivée du Tour de France.

DISTANCE MINIMALE MOTOS/COUREURS

Le CPA demande que le réglement fixe une distance minimale à respecter entre les motos et les coureurs. La proximité des engins motorisés "est très dangereuse pour la sécurité des athlètes et peut interférer avec les résultats des compétitions". Il fait ainsi référence à l'abri provoqué par les motos même à plusieurs mètres de distance.

Dans le même ordre d'idée, il demande une limitation de vitesse pour les véhicules qui dépassent les coureurs et une hauteur et une distance minimale à respecter pour les hélicoptères qui survolent la course.

CONNAISSANCE ET RECONNAISSANCE

Le règlement UCI prévoit déjà l'envoi de la liste des points dangereux du parcours par les organisateurs (lire ici). Mais les réprésentants des coureurs constatent que ce règlement n'est pas toujours appliqué.

Le CPA insiste sur l'examen des parcours "quelques mois avant la course" par une "commission technique externe auprès de l'UCI". Cette commission aurait pour but d'approuver, ou pas le parcours, et de "corriger avec l'organisateur les points les plus critiques".

L'association des coureurs veut aussi rendre obligatoire la reconnaissance du parcours par une commission "évaluation sécurité" indépendante des organisateurs. Elle veut aussi que les interlocuteurs chargés de la sécurité soient bien identifiés pour savoir à qui, et comment, les coureurs peuvent signaler des problèmes de sécurité avant et pendant la course.

HALTE A LA MOHORIC

Le CPA formule aussi d'autres idées pour la sécurité des coureurs :

-Prévoir des zones non-fumeurs dans les zones fréquentées par les coureurs (contrôle signature, protocole).

-Interdiction des positions aérodynamiques des coureurs sur le cadre dans les descentes, comme celle popularisée par Matej Mohoric depuis le Championnat du Monde Espoirs 2013.

-Porte-bidons plus solides pour empêcher les bidons de tomber pendant la course et provoquer des chutes.

-Alimenter une caisse spéciale pour les coureurs gravement accidentés ou pour des investissements dans la sécurité des coureurs grâce aux amendes infligées en cas de non-respect du règlement de la sécurité.

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