Valentine Fortin a réalisé un joli numéro ce dimanche, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle en avait besoin. “Je commençais à avoir moins de motivation mais là, ce résultat me booste à nouveau à bloc !”. L’athlète de 21 ans s’est imposée sur la Classic Vienne-Nouvelle-Aquitaine (voir classement), théâtre de la dernière manche de Coupe de France, après s’être montrée la plus rapide face à ses trois dernières rivales de la bonne échappée. “On s’est rapidement retrouvées à dix devant, avec pas mal d’avance. Je me suis dit qu’il y avait moyen de faire quelque chose car dans ce groupe, il y avait du beau monde mais pas franchement de filles rapides au sprint”, explique-t-elle après coup pour DirectVelo. Dans le deuxième des trois tours du circuit final, Maëlle Grossetête (FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope) a lancé les hostilités à la faveur d’une ascension. Une accélération fatale à une partie de l’échappée mais pas à la sociétaire du Team Femmes du Genevois, qui résiste aussi à la nouvelle attaque de Maëlle Grossetête dans le dernier tour. “Après cette nouvelle accélération, nous n’étions plus que quatre, et ça s’est ensuite fait au sprint”.

Un sprint au cours duquel elle se doutait donc qu’elle pourrait être la plus rapide, plus encore après une telle course. “Maëlle avait fait beaucoup d’efforts. Séverine (Eraud) aussi car elle avait été victime d’une crevaison et avait mis beaucoup de temps pour rentrer”. Restait un doute quant à la pointe de vitesse de Margot Pompanon (St-Michel-Auber 93). “Je ne la connaissais pas très bien alors j’étais méfiante”. Après avoir pris ses responsabilités en lançant le sprint aux 200 mètres, Valentine Fortin n’a finalement jamais été revue. “C’était un sprint en faux-plat montant, ce que j’aime le plus ! C’était top. Toutes les planètes étaient alignées ce dimanche”.

Adepte de la piste, Valentine Fortin a “senti de gros progrès” sur la route cette année. Ce succès dominical en est la plus belle preuve. “Je sentais depuis plusieurs courses que ça allait bien, mais je n’étais jamais dans le bon coup. Cette fois-ci, c’était le cas”, se réjouit celle qui réside à Grenoble et qui poursuivra des études de commerce pour, encore, les trois prochaines années. Sur la route, elle va désormais se rendre sur la Mirabelle Classic avant de s’aligner sur le Championnat de France Espoirs, puis le Championnat régional. Il sera ensuite temps de profiter d’une belle coupure. “D’habitude, j’enchaîne toujours la route et la piste mais cette fois-ci, vu que tout avait été décalé à cause des J.O et que l’on a encore beaucoup d’inconnues, je devrais avoir le temps de recharger les batteries cet hiver”. Un hiver sans doute sans piste, donc, avant de retrouver la route début 2021, très certainement sous de nouvelles couleurs.