Julian Alaphilippe : « Rien n'égale le maillot arc-en-ciel »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

C'est avec "beaucoup de motivation" et une Équipe de France "forte et motivée" que Julian Alaphilippe s'apprête à disputer son cinquième Championnat du Monde chez les Élites, dimanche, du côté d'Imola (Italie). Le puncheur de 28 ans de la formation Deceuninck-Quick Step fera évidemment parti des hommes à suivre sur le sélectif parcours de 258,2 kilomètres. Au micro de DirectVelo, il fait le point à deux jours de l'échéance.

DirectVelo : Comment juges-tu ta condition avant ce Mondial ?
Julian Alaphilippe : Je pense avoir bien géré ma semaine de récupération après le Tour de France. Que ce soit dans ma préparation ou pendant le Tour, j'ai géré mes efforts pour essayer de finir avec de la bonne fatigue et la motivation suffisante pour enchaîner directement avec le Mondial puis les Classiques. Je pense réussir à surcompenser, et à être performant dimanche.

En l'absence de coureurs comme Romain Bardet ou Thibaut Pinot, quel regard portes-tu sur la sélection tricolore ?
Nous ne sommes pas les favoris, plutôt des outsiders, mais nous avons aussi des ambitions. Ce qui est sûr, c'est que nous avons tous la volonté de donner le maximum pour gagner.

« LE PARCOURS CORRESPOND BIEN À MES CARACTÉRISTIQUES »

Que penses-tu du parcours d'Imola et quel type de scénario imagines-tu ? 
Nous avons fait la reconnaissance du circuit ce (vendredi) matin, et je dois dire que je suis très content du parcours proposé. Il correspond vraiment bien à mes caractéristiques, plus qu'à Martigny, je pense. La course sera difficile et usante. On peut imaginer plusieurs scénarios, mais selon moi, nous assisterons d'abord à une course d'usure. Tout sera condensé dans le final, et ça se jouera dans les derniers kilomètres. Je vois mal une échappée aller au bout. C'est pour cela qu'il faudra être malin, et faire une course juste.

Quels coureurs considères-tu comme les favoris ?
C'est difficile de sortir un favori. Beaucoup de coureurs peuvent gagner. Il y a beaucoup d'équipes, et pas seulement les Slovènes, qui peuvent rendre la course difficile. Un coureur comme (Jakob) Fuglsang est également capable d'être Champion du Monde, surtout sur un parcours comme celui-là.

Crains-tu la météo pluvieuse annoncée ?
Je crains moins la météo que l'année dernière (il avait terminé la course frigorifié au Yorkshire, NDLR). C'est vrai qu'ils annoncent un peu de pluie, mais ce sera davantage un problème au niveau du parcours que d'un point de vue physique.

Le titre Mondial est-il devenu l'objectif majeur de ta carrière ?
Oui, clairement, je ne vais pas le cacher. C'est un titre qui fait rêver tous les coureurs. Rien n'égale le maillot arc-en-ciel, c'est ce qu'il faut garder en tête. Pour gagner, il faudra forcément prendre des risques.

Quels enseignements tires-tu de tes derniers échecs sur les Mondiaux ?
Je ne sais pas si on peut vraiment parler d'échecs. C'est un peu dur de juger ça de cette façon. L'année dernière, le résultat n'était pas au bout mais on avait fait une belle course collective. On en a tiré des enseignements, qui vont nous servir pour cette fois-ci. 

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