Florent Castellarnau : « Les plus belles à gagner »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Une de plus pour Florent Castellarnau. Après le Tour d’Auvergne, le Tour du Beaujolais et le Tour du Piémont Pyrénéen, le coureur de 27 ans s’est offert une nouvelle course par étapes. Classé 5e de la seconde étape, il s’est offert ce dimanche les Boucles Nationales du Printemps (Elite Nationale) après une nouvelle domination collective du Team Pro Immo Nicolas Roux (voir classements). Il revient sur ce premier succès de la saison pour DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette victoire pour toi ?
Florent Castellarnau : Je n'avais pas encore gagné cette année. Ça s'était joué à quelques millimètres au Grand Prix de Puyloubier en février face à Clément Jolibert, et j'étais un peu frustré de ne pas avoir encore levé les bras. Ce week-end, c'était une course de bordures, ça ne me dérange pas mais il y avait de meilleurs profils que moi dans l'équipe. Karl-Patrick (Lauk) l'avait montré sur la première étape. Sur cette deuxième étape, j'ai saisi les opportunités. Dans l'échappée sur le circuit final, on était bien représenté avec trois coureurs sur huit puis sur six. C'est moi qui l'emporte, mais ce n'est pas très important. Il fallait que soit un coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux qui ramène le maillot jaune. Je suis tout de même très content de gagner.

« ON NE PEUT PAS TOUT RAFLER TOUT LE TEMPS »

Tu as beaucoup travaillé dans l'échappée…
Je savais que j'étais le mieux classé, et je roulais pour gagner le général. On était de nouveau sur-représentés dans l'échappée. Dans le dernier tour, Mickaël (Guichard) a tenté de gagner l'étape mais il est tombé sur un coureur plus rapide (Thorsten Askervold, NDLR). Avant ça, on a eu un petit peu peur quand le groupe d'une vingtaine est parti. On avait Stefan (Bennett) à l'avant, il était bien placé au général, mais on ne savait pas s'il y avait un coureur mieux classé avec lui. On a pris le risque de laisser la responsabilité de la chasse à nos adversaires. Finalement, Sojasun espoir et Vendée U ont roulé, donc on a bien joué le coup.

Vous passez à côté de l'étape, est-ce une déception ?
On ne peut pas tout rafler tout le temps. Les autres coureurs s'entraînent dur aussi, ils ont le droit de gagner. C'est surtout une déception pour Mickaël (Guichard) qui la voulait vraiment.

Tu as gagné de belles courses à étapes dans ta carrière, y en a-t-il une que tu mets au-dessus ?
Je trouve que les courses à étapes sont les plus belles à gagner. Je n'ai pas une grosse pointe de vitesse et gagner en solitaire, c'est toujours difficile. Je suis un coureur de course à étapes, je suis régulier sur toutes les étapes, voire même de mieux en mieux au fil des jours. Chaque année, je remporte un classement général, voire deux comme en 2017. Tous sont très beaux. J'ai quand même une petite préférence pour le Tour du Piémont Pyrénéen, que j'ai gagné en 2017. C'était près de chez moi, et je gagne dans le village de ma belle-famille. Cette victoire a une place spéciale dans mon cœur. Sur le Tour du Beaujolais la même année, j'avais gagné la première étape et on avait ensuite défendu le maillot le lendemain. C'était sympa aussi. L'an passé, j'étais déjà allé chercher le maillot le dernier jour sur le Tour d'Auvergne.

« UNE BELLE SAISON »

Quelle est la suite de ton programme ?
Je ferai le Tour du Périgord et le Mémorial d'Automne à Chasseneuil-sur-Bonnieure, le week-end prochain. Pour la suite, on verra avec l'équipe. Je ne sais pas encore si je ferai des manches de Coupe de France. Il faut deux coureurs espoirs dans l'équipe et on n'est pas mal "d'anciens", donc c'est un peu la guéguerre entre nous (rires). J'aimerai quand même bien y aller. Il ne restera ensuite plus que le championnat régional. On aura fait ce qu'on a pu compte-tenu des circonstances, mais ça sera dans tous les cas une belle saison.

Ta première chez Pro Immo Nicolas Roux...
Je m'épanouis au sein du Team Pro Immo, où Nicolas Roux nous met dans de très bonnes conditions. J'ai des super coéquipiers, on s'entend tous très bien et ça crée une excellente dynamique. Ça nous tire vers le haut, on s'entraide, on essaie de courir intelligemment. Quand on réunit les meilleurs coureurs du peloton français dans une équipe, ça marche forcément bien.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau

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