La chute de Romain Bardet dans la descente de la Montée de la Stèle, lors de la 13e étape du Tour de France, pose la question de la commotion cérébrale dans le cyclisme. Le coureur d'AG2R La Mondiale a eu du mal à se relever. Une fois debout, il a perdu l'équilibre et s'est tenu la tête. Le soir, son équipe a annoncé son abandon après un examen au scanner qui a confirmé la commotion cérébrale.

En 2019, la Fédération française de cyclisme a expérimenté, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie, un protocole pour la prise en charge de la commotion cérébrale en course.

Dans la fiche éditée par la FFC, plusieurs indices sont le signe d'un "diagnostic de commotion cérébrale avéré" chez le coureur. Parmi eux : "instable sur ses pieds, trouble de l'équilibre, chute", "Se tient la tête". Dans ce cas, le protocole recommande dans la mesure du possible :"Tout coureur pour lequel un diagnostic immédiat de commotion cérébrale est avéré (ou douteux), doit être immédiatement arrêté par l’arbitre ou le dispositif de secours sur place et pris en charge par le poste de secours ou l’ambulance jusqu’à la fin de l’épreuve, même si les indices ou symptômes ont rapidement disparu". Le protocole prévoit un suivi du coureur à partir de sa prise en charge.

Au niveau de l'UCI, dont dépend règlementairement le Tour de France, le règlement médical décrit les signes qui donnent "des raisons de penser" que le coureur souffre d'une commotion après une chute. Ce réglement prévoit déjà que "tout coureur soupçonné de souffrir d'une commotion cérébrale  doit être immédiatement retiré de la compétition ou de l'entraînement et être soumis de toute urgence à un examen médical". L'UCI doit d'ailleurs publier un guide de bonnes pratiques sur ce sujet.

La difficulté pour le médecin de la course ou le service de secours c'est d'arriver après la chute à un moment où les symptômes peuvent avoir disparu et les temoins de la chute peuvent ne pas rapporter les symptômes du coureur qui pourraient l'alerter.