Paul Brousse : « Ça s'est fait assez naturellement »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Avant de se rendre au Championnat de France, Paul Brousse était présent, le samedi précédent, à la Périgord Ladies. L'occasion pour le sélectionneur de l'équipe de France féminine de cyclisme sur route de voir à l'œuvre ses sélectionnées pour le Championnat d'Europe à Plouay. "Il ne faut pas forcément tirer de conclusions hâtives. Si la fille a fait 25 ou 30 heures dans la semaine, c'est sûr que sur la course, elle ne sera pas bien. C'est plus pour reprendre contact avec le milieu, pour revoir des filles avec des dossards... Ça fait plaisir. Ça nous a beaucoup manqué", confiait-il alors au micro de DirectVelo.

Le sélectionneur national avait déjà fait son choix sur les sélections il y a plus d'un mois et demi. "Étant donné qu'il n'y avait pas de compétitions avant, j'ai décidé, comme la plupart des collègues, de faire la sélection avant que les courses ne reprennent. J'ai trouvé que le climat était déjà assez anxiogène, à cause du covid et des tests avant les courses. Il n'était pas nécessaire de remettre de la pression sur les sélections". Pendant le confinement, il a été en relation avec les différentes équipes féminines.

« ÇA REMET TOUT EN CAUSE »

Paul Brousse a composé sa sélection avec des leaders qui ont l'habitude de courir à l'international, et des équipières pour les épauler. "Ça s'est fait assez naturellement. C'est pour ça que j'ai fait appel, par exemple, à Greta Richioud qui n'a pas forcément des très grands résultats ces deux dernières années". Il s'est concerté avec les leaders. "Quand j'ai demandé aux leaders qui elles voyaient pour les épauler, le nom de Greta est ressorti plusieurs fois. Ces filles-là savent ce qu'elles ont à faire, elles connaissant leur rôle".

L'annulation du Championnat du Monde à Aigle-Martigny (Suisse) a été "un coup de massue" pour le sélectionneur national. "Ça remet tout en cause. On y était en reconnaissance. Emmanuel Brunet, notre manager de filière, travaillait sur le sujet depuis plus d'un an et demi avec l'hôtellerie, la nutrition... Tout était calé. On était dans un petit cocon pour ce Championnat du Monde", regrette celui qui attend de savoir si un nouveau lieu sera trouvé par l'UCI d'ici le 1er septembre. "Comme depuis six mois, il faudra faire preuve d'une grande adaptation. Ils annoncent que le profil serait le même. Les filles possiblement sélectionnables devraient rester les mêmes. S'il y a le Giro, ce seront les filles qui sortiront de ce Tour d'Italie qui iront au Championnat du Monde". 

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