Quinten Hermans : « Être un des leaders de l'équipe »

Crédit photo Cyclingmedia Agency

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L'équipe Circus-Wanty Gobert prépare activement la rentrée des classes. Après un stage à Charleroi, la ProTeam est actuellement rassemblée à Theux, dans la Province de Liège. L'occasion de faire le point avec plusieurs coureurs avant le premier week-end d'août, où les hommes d'Hilaire Van der Schueren seront présents aux Strade Bianche (1.UWT) et à la Heiste Pijl (kermesse pro). Lors des Strade Bianche, la structure belge disputera sa première course italienne en WorldTour. Une épreuve qui doit en principe convenir aux qualités de cyclocrossman de Quinten Hermans. "Recommencer avec cette course n'est pas pour me déplaire", confirme auprès de DirectVelo le vainqueur de la Flèche du Sud 2019. Entretien.

DirectVelo : Comment as-tu vécu ces derniers mois ?
Quinten Hermans : Ce n'était pas évident de se trouver un objectif mais tout s'est bien passé. Fin juin, je suis parti en stage à Livigno (dans les Alpes italiennes, NDLR) avec Jan Bakelants. Les jambes tournaient bien. Ici à Theux, je sens que je suis l'un des meilleurs du groupe.

« J'AIMERAIS UN STATUT PROTÉGÉ »

Tu es un spécialiste de cyclo-cross. Quand penses-tu stopper ta saison sur route ?
Sur le Tour de Luxembourg. Avant ça, je reprendrai aux Strade Bianche avant d'enchaîner avec Milan-San Remo et le Critérium du Dauphiné. Ensuite, je partirai en stage durant deux semaines pour préparer la saison de cyclo-cross. Je pense que mon premier cross sera à Beringen, où j'ai gagné l'an passé.

L'an dernier, tu étais le leader de l'équipe Telenet Fidea Lions lors des courses sur route. Quel statut auras-tu cet été chez Circus-Wanty Gobert ? 
Le niveau des coureurs est plus haut. Les coureurs ont plus de coffre, je le sens. J'aimerais quand même être un des leaders de l'équipe, dès les Strade Bianche. Cette course demande des qualités techniques et d'adresse. J'ai ces qualités. En plus, ce sont des côtes assez longues ou raides. C'est un terrain pour moi. Cela dit, si on me demande de rouler pour quelqu'un d'autre, je me plierai aux exigences du groupe, mais Hilaire Van Der Schueren sait que j'aimerais un statut protégé. 

« JE NE VEUX PAS PERDRE MON EXPLOSIVITÉ » 

Tu sembles avoir à la fois des qualités de grimpeur... et de sprinteur, comme tu l'as prouvé notamment sur les routes du Tour de Wallonie. Quel type de routier penses-tu devenir à terme ? 
Je dois encore découvrir ce qui me convient le mieux. J'ai deux mois pour le faire. Je vais disputer davantage de grandes courses avec Circus-Wanty Gobert. Chez Telenet Fidea Lions, j'avais déjà réalisé de très bons résultats sur nos épreuves références comme la Flèche du Sud ou le Tour de Wallonie. J'estime à présent pouvoir viser plus haut. Ma pointe de vitesse est une arme, surtout dans un groupe de 30-40 coureurs. 

Et la montagne ? Souhaites-tu te tester dans les cols alpins au Critérium du Dauphiné ? 
Je ne sais pas. Je tenterai certainement de prendre une échappée ou de tenir le coup dans le peloton dans une étape difficile. Concurrencer les meilleurs dans les cols, je ne pense pas que ce soit possible. Il faudrait aussi que je perde du poids, mais je ne veux pas perdre mon explosivité qui est indispensable pour les sprints ainsi qu'en cyclo-cross.

« LE PROJET GRANDIT » 

Le cross reste donc ta priorité ?
Oui, j'aime ça. J'ai gagné deux fois la saison passée. J'ai prouvé que je pouvais jouer les premiers rôles. Le but est de pouvoir passer un nouveau cap. L'année passée, Eli Iserbyt est en quelque sorte devenu "le troisième homme". Je pourrais peut-être atteindre son niveau la saison prochaine, qui sait. En plus, l'équipe a engagé Bart Wellens, que je considère comme le meilleur directeur sportif en cyclo-cross. 

L'occasion de franchir un cap supplémentaire ? 
Exactement. Sven Nys était souvent absent tandis que Bart Wellens sera tout le temps là avec nous. Le projet grandit. S'associer avec Circus-Wanty Gobert était un choix judicieux car cela nous offfe la possibilité de se concocter un programme sur route de qualité. C'était moins évident chez Telenet Fidea Lions. S'associer avec une bonne structure sur route est un peu le futur pour les équipes de cyclo-cross. Je pense d'ailleurs que ça deviendra de plus en plus difficile pour des équipes comme Telenet Fidea Lions et Pauwels Sauzen-Bingoal. Nous essayons de devenir aussi importants qu'Alpecin-Fenix. Ils sont certes partis du cyclo-cross mais ils ont développé une structure imposante pour la route et aussi en VTT. Naturellement, ils ont le luxe d'avoir un coureur comme Mathieu Van der Poel et ça facilite les choses. 

 

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