Stefan Küng titré avec un nouveau vélo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Déjà titre sur les trois éditions précédentes, Stefan Küng défendait son titre de champion de Suisse du contre-la-montre avec la pancarte de favori… et un nouveau vélo. Le coureur de la Groupama-FDJ n’a pas loupé le rendez-vous et s’est imposé avec 54 secondes d’avance sur son dauphin, Silvan Dillier (AG2R La Mondiale). Le désormais quadruple champion national de la discipline revient avec DirectVelo sur ce qui était sa première course depuis l’arrêt de celles-ci.

DirectVelo : Est-ce que ce titre est différent des autres ?
Stefan Küng : Oui c'est clair, car ça fait quatre mois que je n'ai pas couru, ma dernière course était Paris-Nice. Et normalement quand on fait les Championnats de Suisse on sort du Tour de Suisse, et on a le Tour de France dans la tête, qui commence une semaine et demi après. Alors que là c'est la première depuis quatre mois, mais en même temps, on doit avoir en tête que la saison internationale commence le 1er août, donc on est un peu entre deux. J'étais assez confiant pour défendre ce titre. Je me suis bien préparé mais les efforts intenses, je n'avais pas encore fait. Toutes ces relances qu'il y avait sur le parcours, c'était un petit choc pour le système. Mais ça fait du bien d'accrocher un dossard.

Tu as retrouvé l'ambiance d'une course depuis hier. Même si tu étais tout seul, ça doit être agréable...
Bien sûr (sourire), tu viens le jour avant, tu vas faire la reconnaissance du parcours. Dans ta tête, tu mémorises tous les virages qu'il y a, et comme ça tu te prépares pour la course. Mais j'étais très confiant car j'avais de bonnes sensations. J'ai pu développer ce nouveau vélo avec Lapierre et mon équipe Groupama-FDJ.

« ÇA FAIT PLAISIR DE ROULER AVEC UNE TELLE MACHINE »

Peux-tu nous en dire plus sur ce vélo ?
Toute la partie aérodynamique, c'était en collaboration avec l'Université d'Eindhoven. Ils ont modifié le cadre pour l'améliorer. Après il y a la structure carbone qui est sous la couleur, et là-dessus, j'ai eu une influence car j'ai testé plusieurs prototypes. J'étais étonné de la manière dont je sentais les différences entre les trois cadres proposés. On a donc pu l'optimiser et là j'avais le modèle final. Je me sens super bien dessus.

En plus les conditions de course étaient parfaites...
Oui, mais je l'avais déjà bien testé à l'entraînement. J'ai déjà poussé les limites, mais là en course c'est encore différent et ça va super bien. Ça fait plaisir de rouler avec une telle machine.

« JE SUIS SUR LA BONNE VOIE »

Tu sors d'un stage en altitude...
Je suis rentré exprès pour le chrono. J'étais près de Saint-Moritz, on a commencé à faire les stages en altitude. C'est bien d'en refaire, j'avais déjà eu le stage en Sierra Nevada en début de saison. Là c'était le deuxième. Pour moi la montagne, ça me donne beaucoup de force, c'est bien pour s'entraîner. Je suis sur la bonne voie pour la suite.

Comment l'imagines-tu ?
Il y a encore un travail à faire, je pars jeudi pour le premier stage avec l'équipe du Tour. On est dans des mini-groupes car on ne peut pas partir en stage tous ensemble malgré les protocoles sanitaires. Je vais retrouver les copains du Tour. On va pouvoir bien bosser pour la reprise le 1er août. J'irai sur les Strade Bianche, Milan-San Remo et le Dauphiné pour me préparer au Tour.

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