Stylianos Farantakis en mode « j’irai dormir chez vous »

Crédit photo DR

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Stylianos Farantakis n’est pas près d’oublier les sept jours qui viennent de s’écouler. Comme convenu depuis plusieurs semaines, le Grec s’est lancé dans un roadtrip d’une semaine sur les routes de l’île de Crète, où il réside (lire ici). Un pur régal pour celui qui n’avait jamais enchaîné tant d’heures sur le vélo en une semaine, mais qui en a aussi et surtout profité pour vivre une belle aventure humaine. Le Champion de Grèce sur route en titre, sociétaire du VC Pays de Loudéac, partage cette expérience avec DirectVelo.  

« J’avais hâte de me lancer dans cette aventure et je dois dire que c’était aussi bien que je me l’étais imaginé, si ce n’est mieux ! J’avais besoin de me lancer un défi pour m’occuper pendant cette longue période sans compétition. Au final, je me suis régalé. Je connaissais les routes des premiers jours, sur l’ouest de l’île, puisque c’est la région dans laquelle je vis. Mais c’est une très grande île, où l’on peut tracer tout droit sur 300 kilomètres. Il y a donc beaucoup de coins que je ne connaissais pas.

Comme prévu, mon père m’a suivi tout le long de ces sept jours, en voiture, comme un directeur sportif (rires). Il a passé 90% du temps derrière moi, au cas où. On était plus inquiet pour le moteur de la voiture que pour “le mien” car j’ai monté pas mal de cols assez pentus, et la voiture faisait souvent de drôles de bruits. J’ai cru qu’elle allait exploser. J’ai connu quelques petites difficultés avec le Garmin. J’avais dessiné tous les trajets mais une fois sur place, je me suis plusieurs fois rendu compte qu’il s’agissait de petits chemins, impraticables avec un vélo de route. Par chance, je ne me suis jamais vraiment perdu. Je n’ai pas hésité à demander le chemin aux locaux pour savoir comment rejoindre telle ou telle commune.

UNE SORTIE RECORD DE 6H50

Je n’ai pas eu à faire plus de kilomètres que prévu. Heureusement, car c’était déjà beaucoup. Chaque jour ou presque, je faisais cinq voire six heures de vélo. J’ai même fait une sortie de 6h50, ce qui ne m’était jamais arrivé. D’ailleurs, de façon plus générale, je n’ai jamais autant roulé en une semaine. Mais bon, il faut dire que ce n’était pas à l'allure course, loin de là. J’étais en quête de grands espaces et d’aventures, pas de records de KOM sur Strava.

Certains soirs, j’ai dormi chez des habitants, des locaux que je ne connaissais pas. Avant mon départ le premier jour, j’avais posté des messages sur les réseaux sociaux pour trouver des gens prêts à m’accueillir. C’était génial ! On a partagé de bons moments et je sentais qu’ils étaient très heureux de m’aider. En fin de journée, après chaque sortie, ces mêmes personnes en profitaient pour me faire visiter le coin. Bon, j’avais quand même mal aux pattes parfois, après six heures de vélo, mais ça restait agréable (sourire).

UN RETOUR EN FRANCE LE 20 JUILLET

Pendant les sorties, des connaissances ou des amis m’ont rejoint pour faire quelques kilomètres avec moi, comme l’organisateur du Tour de Rhodes ou des membres d’un club local. J’ai découvert que la partie opposée de l’endroit où je vis, sur l’île, n’a rien à voir avec le côté ouest. C’est plus humide mais avec moins de végétation. C’est bien vert, on aurait dit le Pays de Galles alors que chez moi, ça ressemble plutôt au sud de l’Espagne. Pendant une semaine et ces 30 heures de vélo, j’ai eu le temps de bien bronzer, même si j’ai pris un peu de pluie aussi.

C’était super bien. J’ai fait plein de petites vidéos que j’ai postées sur Instagram notamment. Peut-être que ça donnera envie à certains Français de visiter la région prochainement. D’ailleurs, tous les gens du coin m’ont dit qu’ils attendaient avec impatience le retour des touristes étrangers. Cet été, lorsque les frontières seront à nouveau ouvertes, comme les aéroports, j’espère que la vie reprendra vraiment normalement. De mon côté, je sais désormais que je reviendrai en France le 20 juillet. Les compétitions reprendront début août avec le VC Pays de Loudéac. J’avais réalisé un bon début de saison et j’espère reprendre sur les mêmes bases, dans le but de passer pro en 2021. »

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