Nicolas Debeaumarché : « Il faut savoir rebondir »

Crédit photo Coraline Monier

Crédit photo Coraline Monier

Gand-Wevelgem, Tour des Flandres, Paris-Roubaix ou encore Tour du Loir-et-Cher... Nicolas Debeaumarché a vu l'annulation de tous ses objectifs durant le printemps avec l'épidémie de coronavirus. "J'étais déçu, ça n'a pas été une période super facile. Heureusement, j'étais bien entouré. J'ai continué à travailler à la maison en faisant du home-trainer. C'est une mauvaise période qui est passée, il faut savoir rebondir", déclare le sociétaire du SCO Dijon à DirectVelo.

Depuis la fin du confinement, le coureur de 22 ans prend du plaisir sur son vélo. "Je ne me prends vraiment pas la tête à faire des exercices ou quoi que ce soit. Je pars faire de grandes sorties. C'est un autre vélo, l'aspect compétition est un peu oublié et n'est plus prioritaire. J'ai fait deux ou trois sorties de plus de 200 kilomètres, j'en profite pour aller un peu plus loin et découvrir des coins où je n'ai pas l'habitude de rouler. C'est le nouveau but pour l'instant".

« IMPORTANT D'Y PARTICIPER UNE FOIS DANS SA VIE »

Pour la fin de saison, le Saône-et-Loirien pointe notamment les Championnats de France Élites et Espoirs. "Ces courses seront importantes. Il y aura un gros niveau, beaucoup de coureurs essaieront de sauver cette saison en marquant les esprits là-bas". Il compte également participer au Tour de l'Avenir même s'il n'y a désormais plus qu'une seule étape de plat (lire ici). "C'est quand même important d'y participer une fois dans sa vie, ça reste une course référence. Ce ne sera pas mon terrain de prédilection mais c'est intéressant d'y aller au moins pour l'expérience. Après, avec ce parcours modifié, je n'ai quasiment aucune chance d'être avec l'Équipe de France mais j'espère avoir ma place dans la sélection Bourgogne-Franche-Comté".

L'Espoir 4 a bien conscience que 2020 est une année charnière pour lui. "Il y a des épreuves où il faudra en profiter une dernière fois pour marquer les esprits. Avec ces annulations, j'ai pris un gros coup sur la tête. En plus, j'avais la chance d'avoir un avantage à Gand-Wevelgem et au Tour des Flandres en connaissant le parcours cette fois-ci. D'un point de vue personnel, j'étais frustré. L'an prochain, il ne restera plus que les Classe 2 pour me distinguer, il n'y aura plus la Coupe des Nations...". Pour autant, Nicolas Debeaumarché tient quand même à relativiser. "Au global, ça n'a que peu d'importance. Des gens meurent, l'économie du pays tourne au ralenti... Je préfère ne pas faire de vélo et avoir toujours mes grands-parents".

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