Clément Orceau n'est pas resté inactif pendant le confinement. Après avoir arrêté de travailler pendant une quinzaine de jours, il a repris son activité de peintre en bâtiment. "Je donnais des coups de main sur des chantiers où il n'y avait pas de clients, où on n'était en contact avec personne. Je bossais deux jours par semaine environ, c'était toujours mieux que rien. Je me sentais privilégié de pouvoir prendre l'air", déclare à DirectVelo le sociétaire de la Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme.

En parallèle, le coureur de 24 ans a continué de s'entretenir sur home-trainer. "Trois-quatre jours par semaine, avec le club, on organisait une séance en visio le matin". À l'issue du confinement, il n'a ressorti le vélo que le vendredi. "J'ai fait de la course à pied les premiers jours du déconfinement. Je profite du fait qu'il n'y ait pas de courses sur route. Je me lance des petits défis, je veux éviter de trop faire de vélo et ne plus avoir de motivation au moment où les courses vont reprendre. Je préfère attendre le bon moment pour me mettre à 100% sur le vélo".

D'ici une quinzaine de jours, il compte courir 45 kilomètres pour rejoindre une maison de vacances sur la côte vendéenne. L'ancien pensionnaire du Vendée U avait déjà l'habitude de courir à pied avant le confinement. "Tous les hivers, je cours deux-trois fois par semaine en préparation, ça complète à côté du boulot quand on termine tard et ça permet de faire une bonne activité pas trop longue et en sécurité quand il fait nuit. J'ai déjà fait des trails aussi".

« J'AURAIS VOULU VOIR JUSQU'À QUAND J'AURAIS ÉTÉ CAPABLE DE TENIR »

Victorieux en début de saison à Challans sur le Circuit des Plages Vendéennes (lire ici), Clément Orceau a fini sur une mauvaise note à Bordeaux-Saintes avant le confinement. "Aux Plages, j'étais en bonne condition, j'avais bien préparé ça. À Bordeaux-Saintes, je suis passé complètement à côté, j'étais assez frustré de ma course. Je voulais rebondir le week-end suivant pour me rassurer ainsi que l'équipe. C'est dommage de rester sur ça. En outre, j'aurais voulu voir jusqu'à quand j'aurais été capable de tenir avec le vélo et le boulot à côté avec l'intensité que je mettais à l'entraînement".

Malgré son boulot de peintre en bâtiment qu'il a débuté en novembre dans l'entreprise familiale, il continuera de courir à haut niveau en 2021. "Au début, j'avais pour projet d'arrêter en fin de saison 2020 ou du moins de ralentir. Après longue réflexion, au final, j'aurai toujours le même temps libre en continuant à travailler en 2021. En début de saison, j'ai très bien réussi à m'entraîner et à être performant avec mon emploi du temps. Ensuite à la fin de la saison 2021, ça sera le moment de ralentir la compétition à haut niveau et d'aller plus sur la course à pied et le cyclo-cross".

En septembre-octobre prochain, il commencera à s'occuper des Juniors de la Roche-sur-Yon. "J'ai beaucoup discuté de ce projet avec Kévin Fouache (le directeur sportif du club, NDLR). C'est quelque chose qui me plaît d'encadrer, je suis motivé". En parallèle, il suivra des cours pour passer son examen du DEJEPS l'année prochaine. "J'irai sur les courses avec les Juniors sur mon temps libre. Et si tout se passe bien avec l'examen, je me consacrerai vraiment à ça à 100% et j'arrêterai mon travail fin 2021".