Antoine Benoist est « plus motivé que jamais »

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

La journée de lundi devait être celle de la libération pour l’ensemble des coureurs cyclistes contraints à l’exercice sur home-trainer pendant deux mois. Mais pas pour Antoine Benoist, qui a dû prendre son mal en patience 24 heures de plus. "Le matin, j’ai vu les branches arrachées, ça soufflait fort... J’ai attendu l’après-midi mais ce n’était pas possible non plus". Pris dans la tempête, le village de Pluduno (Côtes d’Armor) a confiné ses sportifs une journée supplémentaire. "Dans le coin, personne n’est sorti rouler. Si c’est pour ne prendre aucun plaisir et chuter, on n’est plus à une journée près", ironise auprès de DirectVelo le sociétaire de la formation Alpecin-Fenix.

Heureusement, la météo bretonne était plus clémente ce mardi. "J’ai fait une sortie de 80 kilomètres, sur les bords de mer pour me remettre en condition". L’occasion de ressentir les embruns pour la première fois depuis deux mois. "Je n’avais pas tracé mon circuit, mais je voulais aller là-bas, et c’est facile sur la côte, c’est toujours tout droit, plaisante Antoine Benoist. J’ai apprécié la première sortie pour repartir sur de bonnes bases, plus motivé que jamais". Désormais, un cycle de trois semaines de travail attend le coureur professionnel. "Le home-trainer, c’était pour l'entretien. Maintenant, on va augmenter le volume au fil des semaines, avec du 16h hebdomadaire, détaille-t-il. Comme c’est le flou aujourd’hui, on verra à l’issue des trois semaines pour du spécifique". Le tout sans négliger les phases de repos.  

UN HIVER ENCORE LOIN

Comme la plupart de ses pairs, Antoine Benoist a goûté aux plateformes en ligne pour accélérer le temps sur son home-trainer. "Je me suis surtout entretenu, à part quelques efforts pour s’amuser". Des efforts synonymes de courses en ligne, auxquelles le coureur de 20 ans a parfois pris part. "On doit aussi montrer les sponsors sur le peu qui passe à la télévision, admet-il. J’étais content parce que c’était aussi pour des œuvres caritatives parfois, c’est encore mieux de le faire pour eux". Le spécialiste du cyclo-cross reconnaît néanmoins une certaine aversion pour l’exercice. "Le home-trainer et moi, ce n’est pas la grande passion, rigole-t-il. Mais on organisait des événements avec d’autres coureurs, on discutait. Tout ça nous a soudés. Finalement, il y avait du positif".  

En faisant attention à son alimentation, le garçon a en plus réussi son objectif : "je ne voulais pas prendre de poids, j’en ai même perdu". Grand talent du cyclo-cross, le Champion de France Espoirs de la discipline n’a pas encore préparé de plans pour briller dans les sous-bois l'hiver prochain. "Il y a beaucoup de questions de calendrier, rien n’est officialisé à 100%. Je ne sais ni si le cross sera décalé ou pas, ni si je le commencerai plus tôt ou plus tard". Le médaillé de bronze du Championnat du Monde Espoirs 2019 doit encore régler les détails de calendrier avec sa formation. "Je veux faire à fond la route et le cross. Si je dois faire de la route plus longtemps en fin de saison, je le ferai. Il y aura de belles courses qui ne se refuseront pas".

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