Comme tous les autres coureurs, Rémi Cavagna attend avec impatience le nouveau calendrier UCI qui doit tomber ce mardi. Mais il ne sait pas quoi attendre de rendez-vous encore hypothétiques et subordonnés au recul de la crise sanitaire. “J’ai quand même un peu peur. Je ne pense pas que l’on puisse reprendre de si tôt. Dans tous les cas, ce sera une année difficile. J’ai du mal à me projeter sur le mois de septembre ou sur une éventuelle reprise pour l’instant. Mais si ça peut reprendre, tant mieux”, résume pour DirectVelo celui qui s’était brillamment imposé sur les routes de la Faun-Ardèche Classic en début de saison, après un numéro en solitaire.

Le puissant rouleur de la Deceuninck-Quick Step a également hâte de pouvoir retrouver ses routes d’entraînement à partir du 11 mai prochain, date de la première phase du déconfinement en France. “Mentalement, ce n’est marrant pour personne depuis près de deux mois. Tu finis par broyer du noir. On va reprendre du plaisir, et le soleil. C’est une vraie bonne nouvelle”.

« LE PIÈGE SERAIT D’EN FAIRE TROP »

L’Auvergnat a bien conscience qu’il ne faudra surtout pas s’enflammer au moment d’abandonner son home-trainer. “Le piège serait d’en faire trop au moment de la reprise. Il va encore falloir attendre des mois avant de retrouver la compétition. On ne sait même pas quand ni comment on va reprendre. Sur les deux premières semaines, je vais donc y aller tranquille. Je ne ferai pas 200 bornes et cinq ou six heures de vélo le 11 mai, ce ne serait pas malin”, souligne l’athlète de 24 ans.

Dans un premier temps, il compte ainsi “retrouver le coup de pédale sur la route et un minimum de rythme en reprenant les bases. C’est important”. Avec la volonté de retrouver du foncier avant l’été. “Après toutes ces séances de home-trainer, il va falloir travailler l’endurance. Sans se griller les ailes et en étant prudent”. Une question d’équilibre.