Nicolas David a son attestation tous les jours avec lui. Il travaille dans un commerce autorisé à ouvrir pendant le confinement. "Je suis employé au magasin Grand Frais de Quimper qui vend des fruits et légumes. J'ai continué à travailler aux mêmes horaires et ça m'a permis de ne pas tourner en rond" répond-il à DirectVelo.

« HÂTE DE VOIR LE CALENDRIER »

Le sociétaire du VC Pays de Lorient s'entretient comme il peut. "Déjà, j'ai un boulot physique. Je pratique un peu la course à pieds comme pendant la saison de cyclo-cross. Je fais du VTT dans un bois juste à côté de chez moi en restant dans le périmètre et je fais aussi du gainage", détaille-t-il. En revanche, le home-trainer ne risque pas d'être en surchauffe. "J'en fais un peu mais le minimum. C'est un ancien modèle, qui n'est pas connecté".

Pour la suite de la saison, il reste dans l'expectative. "Je suis entre deux. On pose des dates pour le Tour de France mais tant que la situation n'est pas réglée, je ne vois pas comment faire des courses avec du public. Il faut voir comment la vie va reprendre son cours, s'interroge-t-il. J'ai hâte de voir le calendrier".

« CE SERAIT BIEN DE REVOIR LE CALENDRIER »

La reprise chez les pros ou les amateurs est donc sous le signe du Si. Habitué des saisons pleines (lire ici), le coureur de 31 ans n'est pas effrayé de pouvoir courir jusqu'à fin octobre. Bien au contraire. "Je suis content d'avoir des courses en septembre-octobre". Converti au cyclo-cross depuis plusieurs saisons, il voit mal en revanche les courses sur route mordre sur le mois de novembre, comme d'autres acteurs du cyclisme amateurs (lire ici). "Il y aura un dilemme entre la route et le cyclo-cross. Si on décale jusqu'à fin novembre, le cyclo-cross va faire la gueule...", craint-il.

Le vainqueur de la dernière étape du Saint-Brieuc Agglo Tour espère même que le pli sera pris et que les saisons à venir termineront plus tard mais commenceront moins tôt. "Ce serait bien de revoir le calendrier. L'arrière-saison est plus propice à faire du vélo". Avec sa pratique assidue de la route et du cyclo-cross, il a même une vue panoramique du calendrier. "La saison route pourrait débuter mi-mars et se terminer mi-octobre. On pourrait ainsi décaler le cyclo-cross de septembre à la fin octobre et le terminer fin février", imagine-t-il. "On pourrait demander l'avis des coureurs. On n'a pas que des mauvaises idées". Il rejoint d'ailleurs l'analyse que Marie-Françoise Potereau, vice-Présidente de la FFC, a livrée à DirectVelo (lire ici).