FFC : Un « calendrier cohérent » pour les filles

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Ce mercredi, l’Union Cycliste Internationale a officiellement posé les bases de ce que devrait être le nouveau calendrier professionnel pour cette fin de saison 2020, si la situation sanitaire mondiale évolue favorablement dans les semaines et les mois à venir. Du côté des féminines aussi, le calendrier prend forme petit à petit. Y compris à l’échelle nationale, grâce au travail de la Fédération Française de Cyclisme. “Nous sommes en pleine gestion de crise, clairement, et on travaille du mieux possible pour tenter de trouver des solutions. Chez les filles, la construction d’un calendrier de Coupe de France cohérent est l’une des grandes priorités de la fin de saison qui se dessine. C’est l’une de nos principales actions. Les organisateurs jouent le jeu pour reporter leurs épreuves et ainsi proposer un calendrier de qualité en fin d’année. C’est une satisfaction”, se réjouit, auprès de DirectVelo, Marie-Françoise Potereau.

UN NOUVEAU CALENDRIER POUR LE COURT… ET LONG TERME ? 

La vice-présidente de la FFC, chargée du plan de féminisation et des athlètes de haut-niveau, est en contact régulier avec les organisateurs et les représentants des différentes structures féminines françaises. Ce mardi, elle a par exemple échangé avec les représentants de toutes les formations de N1, avant d’en faire de même avec les équipes N2 ce jeudi.
“Il est important d’entretenir un lien et de comprendre les perspectives et les points de vue de chacune et chacun. C’est comme ça que nous allons avancer tous ensemble”.

Malgré ces temps difficiles, Marie-Françoise Potereau veut se montrer optimiste en regardant à l’horizon. “L’annonce du Tour de France va redonner un élan à tout le monde, y compris chez les féminines. Pour autant, je considère personnellement que ce ne sera jamais plus comme avant. Il faut en profiter pour réfléchir à un nouveau modèle en terme de calendrier. C’est le moment d’évoluer et d’innover”. Autrement dit, le probable recul de la fin de saison pourrait bien devenir la norme à terme. “La saison commence très tôt en France, en février, avec des courses où la météo pose parfois problème. Inversement, il n’y a presque plus de courses - en temps normal - durant l’automne alors que c’est une belle période pour courir. Le début de la saison de cyclo-cross n’est pas un prétexte pour arrêter la saison sur route. D’ailleurs, la saison de cyclo-cross aussi pourrait être décalée. Pourquoi débuter si tôt ? Et pourquoi presque tout arrêter dès la mi-janvier après le Championnat national ? La situation exceptionnelle de cette année peut nous donner des idées pour l’avenir”.

LE CYCLISME FÉMININ TOUCHÉ… COMME LES AUTRES

Entre juillet et octobre prochain, cinq à six manches de Coupe de France pourraient donc servir de fil rouge, à l’échelle national.
“La Coupe de France aura du succès, j’y crois. Les filles auront l’envie de courir. On pourrait voir sur certaines manches les meilleures françaises venir chercher quelques jours de course supplémentaires”. Une Coupe de France durant laquelle sera maintenue “le même format prévu de deux classements distincts entre les N1 et les N2”. Mais le calendrier hexagonal ne se résumera bien évidemment pas aux manches de la Coupe de France. Les courses UCI, Grand Prix de Plouay, Tour de l’Ardèche, GP d’Isbergues ou encore le Chrono des Nations - entre autres - pourraient garder leur place en fin de saison. “Le Grand Ouest a aussi son propre challenge féminin qui devrait pouvoir se tenir dans de bonnes conditions. On espère un maximum de reports d’épreuves dans ces régions du Centre-Val de Loire, de la Normandie ou de la Bretagne pour avoir un calendrier relativement riche en fin de saison. Je veux croire qu’après le confinement, beaucoup auront toujours l’envie d’organiser”. Enfin, la sélection nationale devra elle aussi se trouver un nouveau calendrier en fin de saison. “Il y aura un travail de fait avec l’Équipe de France pour s’adapter, avec à la fois comme base et point d’orgue la préparation du Championnat du Monde”.

Économiquement, le cyclisme féminin va souffrir de cette crise sans précédent mais là encore, Marie-Françoise Potereau préfère ne pas dramatiser. “Le vélo féminin sera touché dans les mêmes proportions que les autres. Si nous partions sur une véritable saison blanche, sans la moindre nouvelle course jusqu’en 2021, il y aurait eu un impact encore beaucoup plus important. Or, à priori, nous allons pouvoir offrir un calendrier cohérent en fin de saison et c’est très positif, tient-elle à préciser. Forcément, il n’est pas évident pour les équipes de se sentir totalement en sécurité dans le climat actuel. Des partenaires reverront sans doute leur copie et les financements ne seront plus les mêmes. La situation n’est pas simple, bien sûr, mais je reste optimiste”.

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