Doltcini-Van Eyck Sport répond à Marion Sicot

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

L'équipe Doltcini-Van Eyck Sport a réagi au témoignage de Marion Sicot dans Stade 2 du 8 mars et sur le site internet de FranceTV sport (lire ici) dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Ce communiqué dans sa première phrase reconnaît que "Marion Sicot a traversé des moments difficiles et qu'elle en souffre toujours" avant d'ajouter "mais cela ne justifie pas le recours au dopage, d'autant qu'elle a signé la charte antidopage". Le texte insiste sur la longue préparation avant de passer à l'acte de s'injecter de l'EPO avant de mettre en opposition sa première réaction, "Marion clame son innocence depuis des mois" et ses aveux récents, "maintenant, elle admet avoir pris de l'EPO".

Dans son entretien avec Thierry Vildary, l'ex-cycliste de Doltcini-Van Eyck Sport décrit dans le détail la démarche qui l'a amenée à se doper, une seule fois dit-elle, pour remonter dans l'estime de son directeur sportif et reconnaît avoir menti au moment de l'annonce de son contrôle positif. "J'ai essayé de me protéger en mentant".

« MARC BRACKE A COMMIS L'ERREUR DE DEMANDER DES PHOTOS »

Le communiqué de l'équipe Continentale reconnait que l'affirmation de la cycliste de 27 ans, selon laquelle son directeur sportif Marc Bracke lui a demandé des photos pour surveiller son poids est vraie. "Nous avons le droit de demander une attitude professionnelle si les coureurs reviennent après l'hiver en surpoids alors qu'ils veulent être bons en montagne. Dans ce contexte, Marc Bracke a commis l'erreur de demander des photos pour suivre l'évolution de son poids". Pour se justifier, l'équipe ajoute , "cette pratique était considérée comme normale, beaucoup de gens le savent". L'envoie des photos a duré jusqu'en avril. Le groupe sportif affirme aussi qu"'il existe une discipline très élevée pour ne pas dire parfaite en matière de respect de la vie privée et d'abus sexuels".

Son ancienne équipe doute de sa dépression qui l'aurait menée à se doper. "Personne, mais vraiment personne, de l'encadrement ou des autres cyclistes, n'a remarqué que Marion Sicot était dans un tel état de dépression". Elle l'accuse même de simuler et accuse Thierry Vildary de "profiter de la mode actuelle du #MeToo pour construire une histoire toute en émotions". Le communiqué soupçonne la cycliste de s'être inspirée de l'article du Monde du 29 février dernier, consacré aux abus sexuels à travers l'exemple, déjà, de deux cyclistes de Doltcini-Van Eyck Sports.

Le communiqué relate aussi un événement qui s'est passé la veille de la Course by Le Tour, le 18 juillet 2019. L'équipe affirme que Marion Sicot est partie de l'hôtel 30 minutes avant l'arrivée à l'hôtel d'une équipe de l'AFLD. Dans son témoignage, Marion Sicot dit bien qu'elle est partie de l'hôtel ce jour-là et rentrée chez elle en voiture après avoir été prévenue par courriel de l'AFLD qu'elle était contrôlée positive à l'EPO.

En revanche, il n'y a aucune réaction sur les accusations de non versement des frais de déplacements et de la vente de vélo pour obtenir un contrat.

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