Corentin Ermenault : « C'est un objectif de vie »

Crédit photo DirectVelo

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Corentin Ermenault a préparé  son affaire comme jamais. "Je le connais depuis qu'il est Cadet 1, je ne l'ai jamais vu aussi impliqué, aussi sérieux depuis septembre. Ça paie, il fait de très bons entraînements", glisse Steven Henry, l'entraîneur national. Le Champion d'Europe de poursuite individuelle participera à deux courses au Championnat du Monde de Berlin, les deux poursuites, par équipes et individuelles. Alors que la qualifications pour Tokyo s'annonce difficile, le sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence fait le point avec DirectVelo avant un rendez-vous qui pourrait influencer la suite de sa carrière.

DirectVelo : Dans quelle condition abordes-tu le Championnat du Monde ?
Corentin Ermenault : J'ai suivi une très très bonne préparation. J'ai repris en Australie où j'ai passé l'hiver pour éviter les aléas du temps en Europe. J'ai fait une bonne base de foncier, puis je suis allé en stage avec l'équipe de France, sur la route et la piste. La manche de Coupe du Monde de Milton s'est révélée très concluante, nous étions sur des bases très solides.

« MATHÉMATIQUEMENT POSSIBLE, ALORS IL FAUT Y CROIRE »

Crois-tu encore à la qualification de la poursuite par équipes pour les Jeux olympiques ?
C'est compliqué, j'y pense mais il y a plus de chances qu'on soit déçu que très heureux à l'issue de la course. Si on ne se qualifie pas, ça sera très très dur après. Mais c'est mathématiquement possible de nous qualifier, alors il faut y croire. Comme l'a dit le DTN, il faut un écart de places assez énorme.

La qualification dépend donc plus de vos adversaires...
Pour l'équipe de France, il n'y a aucun souci, on va tous faire un très très beau Championnat du Monde. Ça tourne super bien mais ça relève des autres et ça, j'y crois un peu moins. Ils ne vont pas tous se trouer, ça peut arriver mais… il y aura un écart mais probablement pas assez grand. Je ne veux pas me dire qu'on va le faire car il y a plus de chances qu'on ne soit pas aux Jeux donc… c'est une situation assez spéciale.

« LE TRUC QUI FERA QUE JE N'ARRÊTERAI PAS LE VÉLO »

Est-ce que ça remettrait en cause ton projet de vivre de la piste ?
Je ne sais pas du tout ce que je fais après Tokyo, si je continue ou si j'arrête. Si on n'y va pas, ça va être très très dur pour moi mentalement car je me suis consacré à la piste exprès pour les Jeux. Donc ne pas y aller, ça serait très dur. C'est un objectif de vie, de carrière, si on n'y va pas, je ne sais pas ce que ça va donner derrière.

Quel sera ton objectif en poursuite individuelle ?
Je pars pour la gagne même si Ganna est clairement au-dessus du lot. J'y vais pour le titre qui m'a toujours fait rêver. C'est peut-être le truc qui fera que je n'arrêterai pas le vélo l'année prochaine, alors que si je suis Champion du Monde cette année, j'aurais une raison d'arrêter. Je pars pour la victoire ou minimum un podium. Une médaille ou rien.

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