Johan Jacobs : « Apprendre et m'adapter »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Johan Jacobs a été l'un des principaux animateurs de la première étape du Tour de la Provence (2.Pro). Le néo-pro de la Movistar s'est retrouvé ce jeudi dans l'échappée en compagnie de Romain Combaud (Nippo Delko One Provence), Louis Louvet (St-Michel-Auber 93) et Charles Quarterman (Trek-Segafredo). Le Suisse de 22 ans, repris à trois kilomètres de l'arrivée avec ses compagnons de fugue, revient pour DirectVelo sur sa journée et évoque les échéances à venir.

DirectVelo : Est-ce que c'était dans tes plans de t'échapper ?
Johan Jacobs : À la réunion d'avant-course, le staff avait dit qu'il serait bien d'avoir quelqu'un dans l'échappée même si l'inverse n'aurait pas été grave. Mais ma présence dans l'échappée a permis à mes coéquipiers d'être tranquilles dans le peloton. C'est aussi utile pour prendre du rythme et ça fait de la publicité pour le sponsor.

« UNE BONNE JOURNÉE »

Comment l'échappée s'est-elle formée ?
J'étais à l'avant du peloton quand les deux premiers attaquants sont partis (Romain Combaud et Charles Quarterman, NDLR). Il y avait une petite descente. J'ai vu qu'il y avait un virage à gauche. Juste avant, j'ai mis une attaque. Je suis passé à bloc dans le virage, et j'ai pu revenir sur eux. Puis, le coureur de St-Michel-Auber 93 (Louis Louvet, NDLR) est rentré sur nous un peu plus tard. On s'est donc retrouvé à quatre. C'était bien comme ça.

Comment avez-vous géré votre effort ?
On a essayé de ne pas rouler trop fort au début. Plus on va doucement, moins le peloton roule vite. Je pense qu'on a bien géré notre effort. Après 90 kilomètres, on a accéléré. Sur le circuit final, on a roulé à bloc. On a vraiment bien collaboré. Personne n'a jamais sauté un relais. Mais avec les derniers kilomètres à découvert, c'était difficile d'aller jusqu'au bout. Je pense qu'on a passé une bonne journée à l'avant.

LE HET NIEUWSBLAD ET KUURNE

Même si tu n'as pas réussi à décrocher un maillot distinctif...
J'ai essayé d'attaquer un kilomètre avant le dernier sprint. C'était seulement pour le sprint et pas pour aller plus loin. J'ai essayé également de jouer le maillot de meilleur grimpeur, lors du seul Grand Prix de la Montagne, mais j'ai fini deuxième. J'ai terminé aussi deux fois 2e aux sprints intermédiaires. C'est comme ça mais ce n'était pas un objectif.

Quel va être ton rôle lors des trois prochaines étapes ?
Désormais, je vais travailler pour l'équipe. On peut obtenir un bon classement général avec Davide Villella. Je suis ici pour aider et prendre du rythme. On va voir comment ça se joue dans la montagne. J'espère qu'on fera un bon truc.

Tu vas retourner en Belgique après (il réside à Middelkerke)...
Je vais me préparer sur les pavés avec la perspective du Omloop Het Nieuwsblad et de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. C'est vraiment important de reconnaître le parcours de ces courses-là pour savoir quand il faut être devant. Je pense aussi qu'on fera une petite reconnaissance avec l'équipe quand ils arriveront deux-trois jours avant. Je ne ferai peut-être pas toutes les classiques flandriennes pour ma première année, mais je devrais être également à l'AG Driedaagse Brugge-De Panne et au Tour des Flandres.

« APPRENDRE AVEC ERVITI ET ROELANDTS »

Qu'attends-tu de cette première saison pro ?
Cette année, le plus important est d'apprendre et de m'adapter. C'est quand même une grande différence de niveau entre les Espoirs et les pros. Avec Imanol Erviti et Jürgen Roelandts, nous avons deux gars qui ont beaucoup d'expérience. Je pense que je peux vraiment beaucoup apprendre à leurs côtés.

Quelle a été ta réaction quand tu as appris que tu intégrais Movistar cet été ?
Ce fut une surprise, mais c'est un honneur de faire part de cette équipe. Je suis vraiment content d'être dans cette équipe. Je suis vraiment reconnaissant que l'équipe me donne cette opportunité. Je suis un peu polyglotte et je comprends de mieux en mieux l'espagnol.

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