La série a pris fin ce samedi. Ultra-dominateur depuis le début de l'Essor basque, le Team Pro Immo Nicolas Roux a été battu sur la Ronde du Pays Basque. "Je suis déçu. J'ai coupé la série de l'équipe, ça me fait chier. Je culpabilise un peu", confiait Florent Castellarnau, battu au sprint par Louis Barré (voir classement). Les deux hommes sont sortis à cinq kilomètres de l'arrivée située à Saint-Jean-Pied-de-Port. "Nous nous sommes bien entendus, nous avions des coéquipiers derrière. J'ai senti qu'il était plus juteux que moi, reconnaît l'ancien sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence. Il m'a surpris en attaquant à 500 mètres de la ligne. Il m'a tout de suite décollé de sa roue. J'ai un peu toxiné, je n'ai pas pu revenir".

Le Team Pro Immo Nicolas Roux a placé trois hommes dans le Top 6 mais n'a donc pas pu s'offrir un quatrième succès en autant de courses. Ce samedi, les Auvergnats ont encore été présents tout au long de la journée. "Nous avions toujours des gars dans l'échappée, note Florent Castellarnau. Clément (Carisey) a fait un gros boulot dans le final. Mais Nantes a roulé derrière lui et Maxime Chevalier. Les Nantais ont assumé leurs responsabilités, et ils gagnent, c'est bien pour eux. Il fallait que notre série s'arrête un jour. Ça tombe sur moi".

« ON REMETTAIT TOUT À ZÉRO »

Les hommes de Nicolas Vogondy et Jean-Philippe Duracka s'étaient habitués à gagner. "Il y a donc un peu de déception, confie Thomas Chassagne, classé 4e ce samedi. Je pense que la fraîcheur a fait la différence". Avec les arrivées du VC Pays de Loudéac et du Team U Nantes Atlantique, les Auvergnats savaient que la concurrence allait être plus rude ce week-end. Réaliser le grand chelem n'occupait pas toutes leurs conversations. "Chaque matin, on remettait tout à zéro. On ne pensait pas à faire un grand chelem, ou faire 1, 2, 3, 4, 5", assure Thomas Chassagne.

Le clan auvergnat a trouvé des poins positifs dans cette « défaite ». "Ça permet à tout le monde de garder les pieds sur terre même si on ne se pensait pas invincible", promet Chassagne. Jean-Philippe Duracka tient le même discours. "C'est aussi bien comme ça, pense-t-il. Nous avons gagné relativement facilement les trois premiers jours, et cette course montre qu'on a des adversaires coriaces et ça remet les choses à leur place. Le cyclisme est encore beaucoup plus beau quand il y a de la difficulté. Ça évite de prendre la grosse tête, de se dire que le cyclisme est facile". Il faudra selon lui "encore mieux courir" pour remporter d'autres courses. "Mais on ne va pas gagner toutes les courses de l'année, je suis content car on va remobiliser l'équipe pour gagner à nouveau ce dimanche sur le Trophée de l'Essor", dit Jean-Philippe Duracka. La concurrence est prévenue.