Dries De Bondt : « C'est incroyable »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Dries De Bondt a fait sensation ! Au cours de la troisième étape de l’Étoile de Bessèges, l’échappée matinale a mis en échec le peloton. Dans le final, les fuyards sont parvenus à conserver quelques mètres d’avance sur le reste de la meute pour se disputer la victoire d’étape. À ce petit jeu, le sociétaire d’Alpecin-Fenix s’est montré le plus fort pour parvenir à s’offrir son premier bouquet de la saison (voir classement). Très satisfait, le Belge de 28 ans s’est livré à DirectVelo après l'arrivée. 

DirectVelo : Quelle final, et quelle surprise ! 
Dries De Bondt : C'est incroyable ! Je n'y aurais pas pensé au début de l'étape, mais on collaborait bien à quatre. Quand on passe la course dans l’échappée, on espère juste que le peloton nous donne assez d'avance... Je savais que c'était possible car ils n'ont pas commencé la poursuite tout de suite. Au début, on a roulé doucement et le peloton nous a donné presque neuf minutes. C’était bon signe, mais ce n’était pas encore gagné. Quand tu commences à rouler trop vite dans l’échappée, le peloton panique et essaie de te reprendre plus vite.

« J'AI JOUÉ »

Comment avez-vous mis en échec le peloton ?

Il fallait rester tranquille et espérer que le peloton roule trop tard. C’est ce qui s’est produit. Je suis content. On avait encore quatre minutes à trente kilomètres de l'arrivée. Je savais qu'en roulant à fond jusqu'au bout, le peloton n'allait pas nous reprendre. J’ai un peu d'expérience. Je l'ai fait déjà plusieurs fois. Dans la plupart des cas, ça ne marche pas. Mais aujourd'hui (vendredi), ça a marché.

Puis, vous vous êtes observés dans l’échappée !

J’ai joué avec les trois autres échappés. On ne savait pas si l’on allait être repris ou non. J’ai laissé les autres faire la plus grande part du travail à la fin. Je savais que j’étais le plus rapide du groupe. C’était plus facile en cas de sprint ! Je savais aussi que Robbe Ghys était déjà devant hier (jeudi). Normalement, il était plus rapide que moi, mais je me doutais qu’il était vraiment fatigué. À la fin, il a lâché. Je n’avais pas peur de l’Espagnol (Marti Marquez, NDLR) et de Zimmermann pour le sprint. Zimmermann était très fort, il m'a attaqué dans la dernière côte, mais il n'a pas su me lâcher. Je me savais le plus rapide au sprint. Il restait une dernière chose qui me faisait peur : le peloton qui revenait.

« POUR MOI, C'EST DÉJÀ FINI »

Justement, le peloton est revenu très près dans le final. As-tu douté ?

Quand j’ai vu qu’il restait 400 mètres, j’ai pu estimer s’ils allaient revenir ou non. À 250 mètres de la ligne, j’y suis allé parce que sinon, ça aurait pu revenir. J'étais assez fort pour finir. Je pensais gagner ce sprint à trois, puis quand je me suis retourné à 100 mètres, je savais que c’était bon. C’est bien de commencer la saison comme ça. C’est joli. Pour l’équipe aussi, le compteur est ouvert.

Comment vois-tu la suite de l’épreuve ?
Pour moi, c'est déjà fini dans ma tête. On avait l'objectif de gagner une étape. Nous avons réussi à le faire. Demain, je vais tout donner pour Scott Thwaites. Il est bien placé au classement général.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Dries DE BONDT