Objectif accompli pour Marlène Petit

Crédit photo Hervé DANCERELLE / DirectVelo

Crédit photo Hervé DANCERELLE / DirectVelo

Marlène Petit a rempli son objectif. 10e du Championnat du Monde de cyclo-cross à Dübendorf (Suisse), la Française a de quoi se montrer satisfaite (voir classement). Désireuse d'accéder au Top 10 avant de s'élancer, la 4e du dernier Championnat de France termine sa saison sur une bonne note. Elle a fait le point avec DirectVelo à sa descente de vélo.

DirectVelo : Ce Top 10 doit te satisfaire !
Marlène Petit : C’était l’objectif. Forcément, je suis satisfaite. Je n’ai pas fait un super départ. Avec l’ensemble des Françaises, on était sur la droite et ce n’est pas forcément parti sur ce côté. Il y a ensuite eu une chute devant moi, sur la gauche. Tout le monde s’est décalé sur la droite pour l’éviter et c’est retombé sur la droite. J’ai réussi à faire un écart pour l’éviter. J’ai presque dû faire un deuxième départ pour me relancer. Heureusement, j’ai vite senti que je n’étais pas trop mal. Je n’avais pas trop de jus au début, mais ça s’est bien débloqué. J’ai fait pas mal de renforcement musculaire cette année et je le sens bien sur tous les passages à pied. J’arrive à remonter sur le vélo et à accélérer de nouveau. J’ai réussi à remonter les filles une par une. Quand j’ai rattrapé Sanne Cante, j’ai eu du mal à la dépasser. Finalement, elle m’a fait un train et on a réussi à rentrer sur d’autres filles. J’ai ensuite accéléré et réussi à rentrer sur un groupe toute seule, puis sur Katerina Nash à la fin.

Qu’espérais-tu au départ ?
L’ambition, c’était le Top 10, mais ce circuit n’est pas forcément un circuit où j’excelle. J’ai fait un travail de puissance cette année et j’ai vu que ça avait payé. Je pense que chaque année, je progresse et que le niveau global augmente également. Faire de belles performances sur les courses importantes, c’est bien. Comme disait Caroline Mani, ce n’est pas facile de tout gérer au quotidien. Il y a beaucoup de gens qui nous disent que l’on est capable de faire 30e en Coupe du Monde, puis après d’accéder au Top 10. C’est le cas parce qu’il y a des jours où l’on a pas les mêmes contraintes au boulot ou à la maison. Parfois, ça se passe mieux qu'à d'autres moments. C’est bien quand ça tombe sur un bon jour !

« ÇA DONNE ENVIE D’Y RETOURNER »

Au fil des années, tu sembles continuer à progresser !
Quand on travaille et que l’on fait un entraînement plus poussé avec Vincent Terrier, il arrive que ce soit dur à gérer. J’ai parfois eu du mal à l’encaisser en début de saison. J’ai beaucoup douté. Je n’avais pas de bonnes sensations donc ce n’était pas facile d’en mettre à chaque fois. Faire un Top 10 au Mondial et voir que l’entraînement paie, ça donne envie d’y retourner.

Avec cette 10e place, tu es assurée d’être au départ du prochain Championnat du Monde en 2021 !
Ce qui était important pour moi, c’était d’avoir une Convention d’Insertion Professionnelle par rapport à mon employeur et le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui finance une partie. Jusqu’à présent, ça fait deux ans que j’ai quarante-cinq jours payés où je suis libérée de mes obligations professionnelles. Couplé avec des congés sans solde et des congés payés, j’ai réussi à faire trois mois sans travailler cette année. Ça compte pour la récupération. À l’avenir, l’objectif sera d’avoir plus d’argent pour pouvoir suivre le calendrier de Coupe du Monde qui sera plus conséquent. Je ne sais pas ce que ça va donner. Je savais que l’année prochaine, j’allais refaire une saison. Être quasiment assurée de ne pas avoir à retravailler pendant l’hiver, c’est bien.

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