Loris Rouiller : « Pas un vrai parcours suisse »

Crédit photo Hervé Dancerelle

Crédit photo Hervé Dancerelle

Loris Rouiller a terminé au-delà du Top 20 ce dimanche (voir classement). Sur le circuit d'Hoogerheide (Pays-Bas), le Suisse a ainsi réalisé sa plus mauvaise performance de la saison sur une manche de Coupe du Monde. De retour de stage avec Alpecin-Fenix, l'Espoir 2 revient pour DirectVelo sur sa course et évoque le prochain Championnat du Monde qui se disputera ce week-end, chez lui en terres helvètes. 

DirectVelo : Tu as terminé loin à Hoogerheide...
Loris Rouiller : J'ai fait un départ moyen, j'ai été bloqué. J'ai essayé de me replacer gentiment. Je n'avais pas trop de problèmes lors du premier tour, je me sentais bien. Après, ça a commencé à rouler plus fort et à moins se regarder. Je n'arrivais pas à tenir le rythme, ni à respirer correctement. Ça allait trop vite pour moi devant. C'était difficile mentalement.

« ESSAYER DE GÉRER LA PRESSION »

Comment l'expliques-tu ?
J'ai accompli deux grosses semaines de travail. Je suis tombé malade aussi pendant la semaine, j'avais de la fièvre. Je suis encore fatigué suite aux différents voyages. En outre, c'est une année spéciale pour moi avec l'armée. En Suisse, c'est obligatoire. Ce n'est peut-être pas 100% optimal pour ma saison. C'est un hiver un peu difficile.

Dans quel état d'esprit abordes-tu le prochain Championnat du Monde, à Dübendorf ?
Il faudra que je puisse récupérer et être à 100% dans ma tête. Ce n'est pas toutes les années qu'on a un Championnat du Monde en Suisse. Je me réjouis vraiment, j'aurai mes supporters. Je serai presque comme à la maison. Il faudra voir ça positivement, essayer de gérer la pression, faire le maximum le Jour-J et ne rien regretter.

« JE PENSE QU'IL SERA ROULANT »

Tu es la meilleure chance Suisse avec Kévin Kuhn...
C'est sûr que nous sommes les deux favoris de l'équipe Suisse. On est deux à avoir fait des podiums en Coupe du Monde. Kévin a gagné le classement général. Il part encore plus favori que moi. On va faire le maximum pour rendre fière la Suisse et s'amuser sur ce parcours.

Que penses-tu du parcours ?
Il ne représente pas vraiment les "vrais" parcours suisses. Je dirais qu'il tape pas mal, j'ai déjà pu le voir un petit peu. Maintenant, c'est pour tout le monde pareil. Je pense qu'il sera roulant. Ils annoncent quand même de la pluie samedi. Ce sera peut-être boueux. Si c'est le cas, ce ne sera pas forcément très rapide. Mais si ce n'est pas boueux, c'est clair que ce sera très rapide avec des petites buttes explosives.

« UNE COURSE OUVERTE »

Comment imagines-tu le scénario de ce Championnat du Monde ?
Ce sera une course ouverte. Il peut y avoir dix coureurs ensemble au dernier tour comme à Hoogerheide. Il n'y a pas un coureur qui domine tout comme Pidcock l'an passé. Ce sera super intéressant comme Championnat du Monde. Tout le monde se prépare pour ça et veut arriver au summum de sa forme pour être sur la première marche du podium.

Chez Alpecin-Fenix, tu fais désormais équipe avec un certain Antoine Benoist... 
C'est un super copain. Je serais aussi ravi qu'il soit sur le podium. On a déjà pu s'entraîner pas mal ensemble. On sait comment chacun fonctionne avec ses qualités et ses défauts. On peut s'attaquer sur certains points faibles, mais on peut aussi s'allier. C'est un concurrent mais c'est aussi un excellent ami. Je me réjouis de faire la "guerre" contre lui.

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