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Simon Buttner : « Je termine en beauté »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Simon Buttner ne pouvait pas rêver meilleur scénario. Alors que le coureur de 27 ans a annoncé à ses coéquipiers et aux membres du staff de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, il y a quelques jours seulement, qu’il allait certainement cesser de courir à ce niveau à la fin de la saison, le puncheur a enlevé, ce dimanche après-midi, la 3e et dernière étape de la Boucle de l’Artois, théâtre de la dernière manche de Coupe de France DN1 (voir classements). Une bien belle façon avant de refermer un chapitre important de sa vie. Simon Buttner fait un point général avec DirectVelo juste après ce succès.

DirectVelo : Ça valait le coup d’attendre !
Simon Buttner : C’est sûr ! Depuis hier (samedi), j’y pense, car j’ai vu que les jambes étaient là, et que le profil de cette étape me convenait. L’année dernière déjà, cette étape avait été magnifique et là, on m’avait dit que ça allait être encore plus joli. Je n’avais pas de super sensations tout au long de l’étape, mais je pense que c’était le cas pour la plupart des coureurs, car ça a roulé très vite depuis le départ.

« J'ÉTAIS INQUIET JUSQU’AU BOUT »

Tout s’est fait sur le circuit final…
Avec l’adrénaline, je commençais à me sentir mieux dans ce final. J’ai aussi eu de la réussite car j’ai suivi le bon coup alors que jusque-là, j’avais décidé de rester sur la défensive Dès ma première attaque, c’était la bonne. En plus, je me suis retrouvé avec deux costauds qui jouaient le général, mais je n’en ai pas profité tant que ça. Comme on n’a jamais eu une avance énorme, j’ai passé autant de relais que les deux autres, pratiquement. J’ai attendu les deux derniers kilomètres pour jouer avec eux. Je savais qu’on allait se disputer l’étape, mais eux, devaient encore assurer le général.

Comment as-tu géré ce dernier kilomètre en montée ?
J’ai fait ce que je fais souvent : lancer le premier pour prendre une longueur d’avance qui est toujours dure à rattraper pour les adversaires. J’ai bien fait de jouer le coup de cette façon car j’ai directement pris quelques longueurs d’avance sur Sten (Van Gucht) mais après, je n’ai pas réussi à creuser l’écart. J’étais inquiet jusqu’au bout. J’ai tout fait au punch. 

Que représente ce succès en fin de saison pour toi ?
Ce n’était pas une saison facile pour moi comme pour le club, mais là, c’est vraiment une belle victoire. Il y a eu beaucoup de choses lors de cette saison galère qui se terminent bien. La victoire au Chablais avait déjà sauvé ma saison. Depuis, il s’est encore passé des choses. Ce n’est pas dit que je ferai encore du vélo à plein-temps l’année prochaine, je l’ai annoncé à l’équipe. C’était peut-être ma dernière occasion de gagner une course de ce niveau-là. Ça me tenait donc d’autant plus à coeur de gagner ! Cette victoire a une saveur particulière. Elle permet de pour en beauté. C’est aussi l’occasion de remercier le club. J’ai toujours été fidèle à Bourg-en-Bresse et il y a une raison à ça : c’est un club particulier, où il y a une ambiance que l’on ne retrouve pas ailleurs.

« UNE OPPORTUNITÉ PROFESSIONNELLE QUI NE SE REFUSE PAS »

Le haut niveau, c’est donc fini ?
L’année prochaine, je ferai sûrement du vélo quand j’aurai du temps libre. Cette victoire permet de finir sur une bonne note, sans faire la saison de trop. Gagner comme ça met toujours un petit doute, mais j’ai une opportunité professionnelle qui ne se refuse pas forcément.

Peux-tu nous en dire plus ?
Je devrais être mécano dans un café-vélo, en Suisse. Il est prévu que j’accompagne des groupes de cyclos à travers des stages à Majorque ou à Gérone. Je suis un passionné, j’aime rouler, et c’est intéressant.

Comment vas-tu aborder ces dernières courses ?
Je ne vais pas faire une tournée d’adieu (sourire), mais je vais me faire plaisir, notamment avec le Trophée des Champions et une course organisée par le club, le Grand Prix du Boudin. Si je peux encore faire quelque chose là-bas, ça me ferait plaisir.   

 

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