Maxime Urruty : « Une victoire au jarret »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Le week-end de Maxime Urruty et du Team Pro Immo Nicolas Roux est désormais réussi. Suite à deux premières étapes durant lesquelles les rouge-et-noir n’ont pas été en réussite, le coureur de 26 ans a finalement mis la balle au fond à Mallemort (Bouches-du-Rhône), sur la 3e étape des 4 jours des As-en-Provence après avoir passé la journée à l’avant, en échappée (voir classements). DirectVelo a recueilli la réaction de celui qui signe ainsi son troisième succès de la saison, après une étape du Tour de la Charente Limousine puis une étape sur le Tour de la Guadeloupe.

DirectVelo : Comme beaucoup pouvaient l’imaginer au départ ce midi, l’échappée est allée au bout ce samedi !
Maxime Urruty : Ce groupe de onze était très intéressant, mais il y avait trop de monde, alors on a décidé de le réduire avant le GPM principal de la journée. Ça faisait déjà un petit moment qu’avec Mainard et Castellarnau, ça nous énervait de voir des coureurs sauter des relais. Même à soixante bornes de l’arrivée, des mecs arrêtaient déjà de passer parce que ça allait aller au bout. À un moment donné, on a perdu environ 1’30” à cause de ça, en dix kilomètres… Alors quand Mainard a attaqué, j’y suis de suite allé parce que je savais que ce n'est pas le genre de coureur à compter ses coups de pédale. Sans surprise, on s’est bien entendu et avec le vent de côté, ça a vite fait la sélection devant. Une fois à quatre, on a presque géré ça comme un chrono par équipes. Chacun de nous a, je pense, tout donné.

« J’AI BIEN FERMÉ UN CÔTÉ DE LA ROUTE »

Une fois le sommet du dernier GPM atteint, il semblait presque impossible de ressortir seul dans les derniers kilomètres, en descente et avec un fort vent défavorable…
Avec dix bornes de ligne droite à la fin, et ce vent pleine tête, je me doutais que ça se finirait au sprint entre nous quatre. Ou alors, il aurait vraiment fallu que quelqu’un ait très bien caché son jeu, mais c’était quand même peu probable. Du coup, ça s’est bien fini au sprint. Je savais que j’étais le plus rapide, mais après avoir passé toute la journée à l’avant, on ne sait jamais ce qu’il en est en terme de fraîcheur.

Finalement, tu as bel et bien été le plus rapide !
Je me suis retrouvé en tête assez tôt, aux 700 mètres. J’ai bien fermé un côté de la route pour n’avoir à surveiller que l’autre côté. J’ai accéléré progressivement. Quand j’ai vu Florent (Castellarnau) lancer d’assez loin, j’y suis allé, et j’ai assez vite compris que ça allait le faire. Gagner une étape était l’objectif du week-end. C’est fait, mais la course n’est pas finie. L’étape de Salon-de-Provence sera assez casse-patte, mais je ne me fais pas trop de soucis pour Cabot et Van Gucht. On fera avec les armes que l’on a. 

« IL Y AURA UNE BELLE BATAILLE ENTRE LES DEUX »

Le général peut-il encore évoluer sur la double étape de ce dimanche ?
On ne sait jamais, mais avec la saison que font Cabot et Van Gucht, j’ai du mal à les imaginer se coucher sur une étape d’une centaine de bornes demain (dimanche). Ils ont, chacun, une belle équipe. Il y aura une belle bataille entre les deux, plus sûrement.

Ce succès va-t-il changer le bilan que tu pourras tirer en fin de saison ?
Oui, clairement. Si j’étais resté sur deux victoires, je n’aurais pas craché dessus, mais trois, c’est mieux. Je suis content, même si en début de saison, j’étais parti dans l’idée de gagner un peu plus que ça. C’était une victoire au jarret, en plus. Ça ne va pas complètement changer mon bilan, mais ça fait plaisir.

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