Guillaume Gaboriaud : « Elle vaut bien une grande course ! »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Guillaume Gaboriaud est toujours présent. Lauréat du Circuit des Vignes (Coupe de France DN3, voir classement), ce dimanche, le sociétaire de Paris Cycliste Olympique a démontré qu'il conservait de bons restes de ses années de haut niveau. Alors qu'il travaille désormais à plein temps, le coureur de 26 ans a choisi de poursuivre la compétition pour le plaisir. Il s'est livré à DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette victoire pour toi ?
Guillaume Gaboriaud : Chaque victoire est particulière. Ce n'est pas la plus prestigieuse parce que j'en ai déjà gagné de belles, mais celle-là, en terme d'émotion, elle vaut bien une grande course ! Avant, j'en gagnais de plus belles, mais je m'entraînais beaucoup plus. J'étais à fond dans le vélo. Aujourd'hui, ce n'est plus ma priorité. Gagner une épreuve comme ça, c'est d'autant plus beau.

Tu sors d'un Tour de Guyane réussi, où tu as remporté une étape !
L'ambiance était super bonne dans l'équipe et l'on a bien marché. Il n'y a pas de secrets : cette épreuve m'a fait faire trois ou quatre heures de vélo au quotidien pendant neuf jours. Ça faisait belle lurette que je n'avais pas autant borné. Cette semaine, j'ai juste récupéré.

« JE COMMENÇAIS À CRAMPER »

Comment s'est déroulée ta course, ce dimanche ?
J'étais un peu bloqué en début de course, mais ça a été de mieux en mieux au fur et à mesure des kilomètres. À partir de la mi-course, j'ai commencé à prendre des coups et à me replacer. À trente ou quarante bornes de l'arrivée, je savais que les coureurs qui sortiraient ne seraient pas des coureurs cramés. Avec Pierre Lebreton, on a tenté notre chance. On a fait le forcing dans la bosse et j'ai vu qu'il y en avait de partout. Je me suis dit qu'il fallait y aller.

Vous avez ensuite réussi à résister au retour du peloton !
On était cinq à l'avant, avant de se faire rejoindre par trois autres coureurs. Je n'étais pas sûr que l'on puisse aller au bout parce que le peloton n'a jamais été loin : il était toujours entre 20'' et 40'' derrière nous. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer. Un groupe de costauds aurait pu revenir. Si ça avait été le cas, je savais que je pouvais tirer mon épingle du jeu avec un sprint en petit comité. J'adore ça, surtout que le final était en faux-plat montant. J'étais confiant.

Comment as-tu forgé ton succès ?
Dans les deux ou trois derniers kilomètres, on s'est attaqué dans tous les sens. C'était dur. Florian Rapiteau était vraiment fort. Il a attaqué plusieurs fois. La première, j'ai fait l'effort. Il en a remis et j'ai senti que tout le monde était dans le dur. Ça a failli le faire pour lui. Heureusement, on s'y est mis à plusieurs pour boucher le trou et ça s'est joué au sprint. Je n'ai pas tenté d'attaquer, je sentais que je commençais à être un peu sec. Quand je suis cuit, j'ai parfois du mal à sprinter. J'ai tout mis pour le sprint, je commençais à cramper.

« JE PENSE CONTINUER LONGTEMPS »

Désormais, tu as décidé de privilégier le vélo-plaisir...
Ça fait un an et demi que je travaille à plein temps. Je fais plutôt 50 heures par semaine que 35 donc le vélo, c'est vraiment du plaisir. La majorité de l'année, je m'entraîne cinq ou six heures par semaine. Ce n'est donc pas évident. Avoir pris des congés pour aller au Tour de Guyane, ça m'a fait rouler plus et ça m'a mis en forme. Je me suis préparé pour et les jambes reviennent. Il n'y a pas de secrets. Il faut faire le job. Je suis revenu à mon poids de forme. Ça paie.

Te vois-tu continuer la compétition encore longtemps ?
J'ai vécu une année compliquée l'année dernière, mis à part le Tour de Maurice. Ce début d'année était également compliqué. Quand tu n'as pas le niveau, que tu vas sur des Toutes catégories et que tu subis, c'est dur le vélo. Depuis peu, j'arrive à trouver un équilibre avec mon travail. Je prends du plaisir à être là, au Paris Cycliste Olympique avec les copains. Tant que c'est comme ça, je pense continuer longtemps.

Le Paris Cycliste Olympique s'est également relancé en Coupe de France !
On était assez ridicule pour l'instant. On remonte bien après cette manche. On venait pour la victoire, on s'en moquait des points. On n'a plus rien à jouer en Coupe de France surtout que les montées et les descentes ne s'effectueront plus avec le classement de l'épreuve. On a montré que l'on avait notre place.

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