Thomas Acosta : « Ça peut devenir un objectif »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

La chevauchée de Thomas Acosta n'a pas été vaine. À l'issue de la troisième étape du Tour de l'Avenir (voir classement), le coureur de 21 ans est le nouveau porteur du maillot à pois de meilleur grimpeur de l'épreuve. ''C'est une belle récompense sur mes terres. On partait de Montignac. Il y avait ma famille qui était présente, ma copine et mes proches. Je suis très content'', explique-t-il à DirectVelo à sa descente de vélo.

« UN LONG RAID »

Suite à plusieurs tentatives infructueuses, Thomas Acosta n'a pas baissé les bras. Il a su profiter d'un moment de flottement au sein du peloton, qui avait jusque-là roulé à vive allure, pour prendre la poudre d'escampette. ''Derrière, ça a fait rideau. J'ai poussé les autres pour passer les relais. Ensuite, ça a été un long raid'', reprend celui qui s'est retrouvé à l'avant en compagnie de Jens Reynders (Belgique), Niklas Märkl (Allemagne) et de Stuart Balfour (Grande-Bretagne). Au sein de l'échappée, l'habituel sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a décidé de faire la chasse au pois en cours d'étape, peu avant le premier Grand Prix de la Montagne de la journée. ''C'est devenu un objectif pour moi quand je suis passé à Lissac-sur-Couze'', souligne-t-il.

Suite à cette décision, l'Espoir 4 a réussi à franchir la première difficulté répertoriée, la côte de la Magnane, en tête. ''J'ai discuté avec le maillot vert (Niklas Märkl ) qui voulait juste les points des sprints intermédiaires. Il m'a dit qu'il pouvait me laisser le maillot à pois. J'ai fait le premier Grand Prix de la Montagne et j'ai géré jusqu'au deuxième pour avoir le maillot'', glisse-t-il. Derrière les fuyards, l'Équipe de Suisse a rapidement décidé de mettre en route et de rouler en ordre de bataille. Une fois la machine helvétique -lauréate du contre-la-montre par équipes de la veille- lancée, l'avance du quatuor a fondu comme neige au soleil. ''Ils ne nous a pas laissé plus de trois minutes. On n'avait plus que 50'' au pied du long Grand Prix de la Montagne'', regrette-t-il.

« ÇA VA ÊTRE COMPLIQUÉ DE LE CONSERVER »

En raison de la pression du peloton, l'entente s'est détériorée en tête de course. Dans l'optique d'assurer le maillots à pois, Thomas Acosta a tenté de prendre seul les choses en main. ''Les autres n'ont plus voulu rouler, j'ai dû monter le col tout seul''. Porteur des couleurs de la sélection Auvergne-Rhône Alpes durant l'épreuve, l'ancien sociétaire du Team Magimel a ensuite vu le retour de son coéquipier Maxime Jarnet à l'avant de la course. ''On pensait jouer sa carte lorsqu'il est rentré sur nous, mais le peloton est revenu dans la dernière bosse. Ça a été une étape usante et difficile''.

S'ils n'ont pas pu jouer la victoire d'étape, Thomas Acosta et ses coéquipiers peuvent néanmoins se réjouir de s'être montré acteurs de l'étape. ''On a prouvé que l'on pouvait rivaliser avec les meilleurs Espoirs du Monde. C'est un bon début de Tour de l'Avenir, ça aidera à nous faire respecter un peu plus dans le peloton'', apprécie-t-il. Au cours des prochaines étapes, le 2e de la Durtorccha 2018 promet de donner son maximum afin de conserver son bien le plus longtemps possible. Toutefois, il se veut réaliste. ''Ça peut devenir un objectif, mais il ne faut pas se mentir, je ne suis pas un pur-grimpeur. Dans les Alpes, ça va être compliqué de le conserver'', conclut-il. D'ici-là, il aura le loisir d'en profiter au maximum.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Thomas ACOSTA