Roxane Fournier : « Que peut-on faire ? »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Roxane Fournier est déçue, mais elle n’a pas de regrets. Sans surprise, la formation néerlandaise a fait parler toute sa force collective, ce samedi, à l’occasion du Championnat d’Europe Élites d’Alkmaar (Pays-Bas), en s’imposant avec Amy Pieters, présente dans la bonne échappée de trois concurrentes. Derrière, Aude Biannic et Roxane Fournier - les deux dernières représentantes françaises dans le peloton - ne pouvaient que subir la course. “Que peut-on faire contre huit néerlandaises qui sont toutes parmi les meilleures mondiales ?”, lâche Roxane Fournier. “C’est compliqué de rivaliser. Nous n’étions que six au départ et après le premier tour, nous n’étions déjà plus que deux de l’équipe”, regrette, auprès de DirectVelo, l’athlète de 27 ans. “Elles n’arrêtent pas d’attaquer, sans arrêt, et chacune leur tour. On ne va pas suivre tous les coups… On ne peut pas rivaliser”.

Pourtant, la Francilienne a tenté des choses. “Je suis sortie de mon schéma de course habituel en essayant de suivre les coups, pour ne pas avoir de regrets”. Et puis, lorsque les Néerlandaises se sont décidées à rouler sur le trio de tête - où figurait pourtant Amy Pieters - à deux tours de l’arrivée, l’habituelle sociétaire de la Movistar a retrouvé une brève lueur d’espoir. “Je me suis dit que ça allait peut-être rentrer. On est revenu à moins d’une minute, il y avait une possibilité, mais non”.

Dans la dernière ligne droite, Roxane Fournier a tenté d’aller chercher une place d’honneur. Au bout de la douleur. “J’ai essayé de lever mes fesses de la selle mais je ne pouvais plus avancer… La course a été tellement dure ! Je n’en pouvais plus”, concède celle qui se contente finalement d’une place dans le Top 15 (voir classement). Après la ligne d’arrivée, la sprinteuse se voulait “réaliste”, plutôt que “défaitiste”. Elle développe ainsi : “Au départ, on a toujours envie de bien faire, et on y croit. On a tout donné, on ne peut pas avoir de regrets. On a fini complètement mortes… On ne peut pas faire mieux. Seulement, les Néerlandaises sont plus fortes. Elles sont trop fortes”.

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