Clara Copponi : « Motivée à bloc »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

Il y a deux ans, Clara Copponi pleurait toutes les larmes de son corps dans la zone d’arrivée de Bergen, en Norvège. Venue avec l’ambition de devenir Championne du Monde Juniors, la Provençale n'était pas parvenue à conclure en fin de course (lire ici). Deux ans plus tard, la voici une nouvelle fois en situation de jouer un grand titre international sur la route. Cette fois-ci, ce sera sur le circuit d’Alkmaar, aux Pays-Bas, à l’occasion du Championnat d’Europe Espoirs. La néo-sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu ne comptes pas un grand nombre de jours de course en 2019, mais tu as été très performante lorsque tu t’es alignée au départ d’épreuves depuis le printemps. Qu’espères-tu de ce Championnat d’Europe ?
Clara Copponi : J’y vais avec beaucoup d’ambitions. Cette saison, j’ai montré que ça allait plutôt pas mal sur les sprints. Or, sur ce circuit, il y a de grandes chances que ça arrive au sprint. Tout est propice à ce scénario et à un bon résultat. Je suis motivée à bloc. J’ai envie de concrétiser ma belle saison et tous mes derniers résultats par un podium. Voire mieux. 

A quoi t’attends-tu en terme de concurrence ?
Je connais pas mal de filles mais ce sera une situation particulière car il manquera du monde. Toutes les Espoirs qui ont participé au Championnat d’Europe Élites l’an passé ne pourront pas courir avec nous, ce qui enlève un bon paquet des meilleures filles. Cela dit, il restera encore des clientes, notamment chez les Italiennes, les Britanniques ou les Néerlandaises.

Espères-tu que plusieurs filles de l'Équipe de France se mettent à ton service en cas de sprint ? 
Je ne sais pas trop comment ça peut se passer. On n’a jamais vraiment eu l’occasion d’organiser de train, par exemple, sur les courses précédentes. Ce serait super, forcément… Mais si je suis seule, je me débrouillerai. Ce qui est sûr, c’est que je me sens capable de faire un beau sprint.

« IL FAUT S’APPUYER SUR LES ÉCHECS »

A Bergen, tu étais passée à côté de ton rêve… Avec le recul, que t’a apporté cette expérience douloureuse ?
J’ai appris, forcément. Mais depuis, je m’en suis remise (sourires). C’était une grosse déception sur le coup, mais je n’étais encore que Junior. Il faut s’appuyer sur les échecs du passé mais d’un autre côté, c’est justement du passé, et il faut se tourner vers la suite. Depuis deux ans, j’ai grandi. Je me suis prise des claques et depuis, j’ai fait le plein de confiance, sur la route comme sur la piste.

Tu as récemment quitté l’équipe BioFrais pour rejoindre la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope. Il s’agit là d’un grand pas en avant dans ta carrière !
A la base, je pensais plutôt rejoindre l’équipe en 2020. Ils m’avaient proposé un stage pour cette fin d’année, mais je leur ai fait comprendre que ça ne m’intéressait pas trop et finalement, ils m’ont proposé ce contrat. Je vais être dans le grand bain très vite, avec la course à Londres dimanche. Avec ce nouveau maillot, j’espère découvrir beaucoup de nouvelles choses, et c’est très bien comme ça car à force, je commençais à connaître les courses par coeur… Les manches de Coupe de France, ce sont les mêmes depuis les Minimes et Cadettes (sourires). J’avais fait le tour de la question.

Qu’en sera-t-il de ta double activité piste-route dans ta nouvelle formation ?
Rien ne va vraiment changer pour l’instant. Je vais garder l’accent sur la piste jusqu’aux prochains J.O. J’aime ce double projet. Forcément, je courrai quand même un peu plus sur la route, mais la piste gardera une part importante. Après les J.O, ce sera peut-être une autre histoire.  

 

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