Antoine Benoist : « Au-dessus de mes limites »

Crédit photo Coraline Lemonnier

Crédit photo Coraline Lemonnier

Pas de doutes, Antoine Benoist a vraiment tout donné sur les pavés de Paris-Roubaix (1.2U). Alors qu'il répondait aux questions de DirectVelo après l'arrivée, le sociétaire de l'UC Nantes Atlantique s'est arrêté net, perclus de crampes. Le temps de s'étirer et que la douleur s'estompe, le coureur de 19 ans a tiré un premier bilan de sa journée. ''Je n'ai rien lâché. J'ai été au-dessus de mes limites. C'est ça qu'il faut retenir. J'ai fait une course de remontée'', explique-t-il.

« ON AURAIT PU RENTRER »

Antoine Benoist a fais les frais de son mauvais placement. Gêné par plusieurs chutes intervenues devant lui, il n'a pas été en mesure de reprendre sa place en tête de peloton. ''Je n'étais pas trop bien placé pour les premiers secteurs pavés. Ça frottait sale. Je n'étais jamais dans les 30 premiers dans les secteurs'', regrette-t-il. Pire, une fois qu'il a réussi à reprendre sa place dans les premières positions du paquet, le Breton s'est aperçu qu'un groupe avait pris les devants. Il n'a pas réussi à le rattraper. ''Sur les quarante kilomètres de route entre les secteurs, j'étais dans un groupe qui ne s’entendait pas trop. Personne ne voulait faire des efforts alors que l'on était à 200 mètres du groupe de tête. On aurait pu rentrer, mais ça s'attaquait. Ils faisaient n'importe quoi''.

« RIEN À REGRETTER »

Dans l'optique de se défaire de ses encombrants adversaires, le spécialiste du cyclo-cross est sorti de sa réserve. ''Après, on est ressorti à quatre Français. Il y avait Nicolas Debeaumarché, Enzo Bernard et Théo Delacroix. On s'est bien entendu et on est rentré sur le groupe pour jouer la 12e place''. Sous un soleil de plomb, Antoine Benoist s'est refait la cerise au terme d'un début de course délicat. ''J'ai eu un petit coup de chaud, mais ça allait mieux au Carrefour de l'Arbre. J'ai attaqué pour la 12e place, mais je me suis fait reprendre à quatre kilomètres de l'arrivée par Enzo Bernard, Clément Davy et un mec de la Wiggins''. À cours de cartouches, il a fini comme il l'a pu avec à la clé, la 16e place de l'épreuve (voir classement). ''Dans le final, c'était sauve-qui-peut. C'était les jambes qui parlaient. J'étais sec. Au moins j'ai tenté et je n'ai rien à regretter''.

« PAS DÉGUELASSE COMME RÉSULTAT »

La seule chose que le médaillé de bronze des Championnats du Monde Espoirs de cyclo-cross puisse regretter, c'est d'avoir été à contretemps tout au long de l'enchaînement des secteurs pavés. ''C'est dommage parce que je pensais qu'en étant bien placé, j'aurais pu être bien classé à l'arrivée. C'est comme ça, ce n'est pas non plus dégueulasse comme résultat'', relativise-t-il. Cette place au sein du Top 20 ne sonne pas comme un échec pour lui. Pour ne pas prendre le risque d'être déçu, il n'avait pas tiré de plans sur le comète au départ de « l'Enfer du Nord ». ''J'aurais aimé faire un peu mieux, mais je n'aime pas me fixer des objectifs. Quand je n'arrive pas à les atteindre, moralement, ça ne va pas trop chez moi après''. C'est donc avec un état d'esprit positif qu'il abordera la "dernière ligne-droite" avant d'effectuer une coupure en vue de la saison hivernale.

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