Ewen Henrio : « Il m’a manqué 200 mètres »

Crédit photo Elen Rius - Ronde de l'Isard

Crédit photo Elen Rius - Ronde de l'Isard

Ewen Henrio a quitté la Ronde de l’Isard sur une note positive. Ce dimanche, le sociétaire du VC Pays de Loudéac a passé toute la journée à l’avant de la course, pour conclure l’étape à une honorable troisième place (voir classements). L’occasion de se rattraper pour celui qui, à 21 ans, espérait d’abord réaliser un bon classement général ce week-end.

DirectVelo : As-tu été surpris du scénario de course ce dimanche ?
Ewen Henrio : Je savais que ça pouvait le faire. Je me doutais que la Colpack avait intérêt à ce que l’on aille au bout. Ils n’avaient pas à faire l’effort de rentrer, sans nous laisser une marge trop importante non plus. Quand on est passé au sommet du dernier GPM, je me suis dit que l’on allait se jouer l’étape. Le groupe de contre revenait quand même fort, et nous n’avions pas trop d’écarts, alors il a fallu continuer d’appuyer sur les pédales.

Te retrouver à l’avant était-il le plan initial au moment du départ de cette dernière étape ?

On avait pour consigne de jouer les coups alors que Yaël Joalland, lui, était toujours dans le coup pour un bon classement général. Au début, je ne me sentais pas terrible, sur la partie plate jusqu’au début du premier col, puis ensuite, ça allait mieux au fil des ascensions. Dans le dernier col, je savais que ça allait attaquer. J’ai suivi, sans m’affoler. Je ne voulais pas trop en faire car je savais qu’il restait encore une trentaine de kilomètres au sommet, dans la vallée. En sortant seul, je n’aurais pas pu espérer aller bien loin, c'est sûr.

Comment as-tu négocié le final ?
A quatre, il fallait faire gaffe à tout le monde. je savais que Simon Guglielmi allait vite. C’était la même arrivée que l’année dernière. Je la connaissais. J’ai attaqué aux 500 mètres, juste avant le rond-point. J’ai pris quelques longueurs d’avance, puis ils m’ont repris. Il ne m’a pas manqué grand-chose. En fait, il m’a manqué 200 mètres.

« IL FAUT PASSER À AUTRE CHOSE »

As-tu envisagé de tenter le coup de plus loin ?
Je n’aurais pas pu attaquer plus tôt, je le savais. Je n’avais pas les jambes pour sortir à cinq kilomètres de l’arrivée, ou même aux deux kilomètres. Je n’aurais pas tenu. J’ai donc fait en fonction des forces qu’il me restait.

Tu termines tout de même cette Ronde de l’Isard sur une bonne note…
A la base, j’étais venu pour jouer le général. J’ai été déçu de mes performances sur les deuxième et troisième journées. Je n’ai pas réussi à suivre les meilleurs. Dès la première étape, j’ai senti que ça allait être dur car je n’avais pas de super sensations, alors que c’était l’étape la moins difficile. J’ai peut-être fait des erreurs au niveau de ma programmation de courses, dans ma préparation de cette Ronde de l’Isard. J’ai sans doute trop enchaîné, sans prendre le temps de suffisamment récupérer entre les compétitions. Je l’ai payé ici. Mais c’est comme ça. Il faut passer à autre chose.

Et maintenant ?
Je vais prendre le temps de souffler, justement. J’ai en tête des courses comme le Tour Nivernais Morvan, le Tour du Piémont Pyrénéen ou le Tour du Val d’Aoste. J’essaierai de jouer le général une nouvelle fois. De façon plus générale, je veux profiter de toutes les opportunités qui se présenteront, des plus petites courses jusqu’aux épreuves de Classe 2.

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