Sten Van Gucht est de retour. Le Belge du VC Villefranche Beaujolais s'est imposé le week-end dernier sur le Tour de Vallée Montluçonnaise. "C'est une revanche par rapport à mon début de saison. Je n'arrivais pas à me remettre en route après une chute. Le fait de gagner me remet en confiance", déclare-t-il à Directvelo.

« C'ÉTAIT ASSEZ TACTIQUE »

Le coureur de 26 ans s'est échappé lors de la première étape après 56 kilomètres de course. "Il y avait une prime en haut d'une bosse d'un kilomètre. J'ai voulu la faire. Seuls Fabien Rondeau et Jacques Lebreton m'ont suivi. Personne d'autre n'est rentré", explique-t-il. Le trio a compté jusqu'à 2'35" d'avance et n'a finalement jamais été revu par le peloton. "Je me sentais très bien. Je pensais que je pouvais encore les lâcher mais j'ai eu des crampes sur la fin. Il fallait que je change d'idée, je me suis concentré pour ne surtout pas perdre de temps. J'ai fait ce que j'ai pu au sprint", rapporte le 2e de la première étape. Etant donné qu'il n'y avait pas de bonifications, tout s'est donc joué à la place sur la seconde étape. "C'était assez tactique. A chaque fois qu'il y avait Rondeau, Lebreton ou moi dans un coup, ça réagissait. A trois tours et demi de la fin, un groupe de sept coureurs est sorti. Tao Quemere a d'abord roulé pour ne pas qu'il y ait trop d'écart. Ensuite, Bourg-en-Bresse a emmené mais ils n'ont pas réussi à revenir. Du coup, Loïc Rolland et Alexandre Delettre m'ont bien aidé pour ne pas que l'écart soit trop important, sans pour autant rentrer", détaille-t-il.

« UNE REVANCHE PAR RAPPORT AU DÉBUT DE SAISON »

Le Belge préférait que ce ne soit pas un sprint pour la victoire d'étape. "Je n'aime pas trop quand ça frotte. La situation était idéale avec ce groupe à l'avant. Comme c'était un sprint pour la huitième place, c'était moins disputé. J'ai surtout surveillé Fabien Rondeau car Jacques Lebreton était un peu sec. Fabien n'était pas bien placé et il n'est jamais revenu à ma hauteur au moment du sprint", indique le 12e de cette dernière étape, tandis que Fabien Rondeau a fini 17e. Sten Van Gucht a donc vaincu le signe indien après sa deuxième place sur cette même épreuve l'an passé à une seconde de Pierre Almeida. "Mais c'est surtout une revanche par rapport à mon début de saison, plutôt que par rapport à ce qui s'est passé l'an dernier", rappelle-t-il. Après l'arrivée de la première épreuve des Boucles du Haut-Var en février, le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais avait glissé dans un virage avec des gravillons. Il a traîné pendant de longues semaines des douleurs au dos et un genou endolori qui s'est infecté. "J'ai malgré tout continué à courir les semaines suivantes comme au GP d'Aix ou de Puyloubier, ainsi qu'au Bédat. Mais je n'arrivais pas à terminer les courses", souffle-t-il.

LE CLASSEMENT GENERAL DU TOUR DU LOIRET

Sten Van Gucht s'est mis au service de l'équipe et a mangé son pain noir jusqu'au Tour de Saône-et-Loire. "C'est vraiment à ce moment-là que ça allait mieux. J'ai attaqué seul à deux reprises dans le final de la première étape en ligne. J'ai été opportuniste, j'avais les moyens pour suivre le premier groupe", admet-il. Stan Van Gucht va disputer ce week-end le Tour du Loiret, avec ambition. "Sur le papier, c'est peut-être une course qui me convient un peu moins. Mais vendredi, il y a une bosse à franchir à huit reprises dans le circuit final. Je vais essayer de tenter ma chance et d'obtenir un bon classement général. Ensuite, il y a un chrono de 13 kilomètres le dimanche matin. J'aime bien rouler seul, même si je préfère quand c'est plus long avec 30 kilomètres, mais il y en a très peu avec cette distance dans l'année. Et puis, de gros clients seront présents avec Jérémy Cabot et Romain Bacon", reconnaît-il. Le Flamand se rendra ensuite sur les deux prochaines manches de la Coupe de France DN1 à Montbéliard et à Luneray, avec entre temps les deux courses d'un jour dans le Puy-de-Dôme, la Durtorccha et le Circuit des Monts du Livradois.