Paul Sauvage : « Ça ne peut que bien marcher »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Paul Sauvage se sent aussi bien dans sa peau que dans ses jambes et cela se voit. Très régulier depuis le début de la saison, le néo-sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC a confirmé son retour au premier plan sur le Rhône-Alpes Isère Tour avec une 11e et deux 13e places d'étapes. ''Le bilan est plutôt positif. Je suis très content de mes sensations. J'ai réussi à atteindre un niveau qui me fait vraiment plaisir'', déclare-t-il à DirectVelo. Au départ de l'ultime étape de l'épreuve rhônalpine, le coureur de 23 ans avait pourtant les jambes lourdes. Et pour cause, il s'était montré offensif, ce samedi. ''Avec Eddy Finé, on avait tenté de sortir. On a fait deux kilomètres à cent mètres derrière les échappés. Ça a été frustrant'', lâche celui qui s'est ressenti de ses efforts. ''Aujourd'hui (dimanche), les bordures ont fait mal. Je n'avais pas super bien récupéré d'hier (samedi). Il faut dire que j'avais relâché la pression même si je savais que ça allait être compliqué sur cette dernière étape''.

Dans l'optique de ne pas subir la loi des équipes les plus fortes dans le vent, Paul Sauvage a décidé de tenter de prendre les devants. ''Je me disais que ça pouvait rentrer en cas de bordure. Je voulais également me faire plaisir et faire plaisir aux sponsors''. Ses nombreuses tentatives ont néanmoins été vaines. Il a dû se résoudre à rester au sein du peloton. ''Pendant 40 minutes, j'ai essayé et je me suis flingué les jambes. On a eu ensuite une heure et demi où ça a roulé très vite jusqu'au sprint intermédiaire. J'ai essayé de me placer et vu qu'il y avait tellement de vent, ça a borduré tout seul''. Piégé dans un premier temps, le Rhodanien est ensuite sorti de sa réserve dans l'optique de revenir au contact du bon wagon. Ce qui lui ensuite permis d'aller décrocher une nouvelle place d'honneur. ''Dans le final, le groupe de six est sorti. J'étais un peu sec pour lever les fesses de la selle. J'ai fait un sprint honorable pour faire 13e'', glisse-t-il.

« ÇA SERA DE SUPER SOUVENIRS »

Auteur d'une saison 2018 en deçà de ses espérances, Paul Sauvage revient peu à peu son meilleur niveau. Et la confiance qui l'accompagne. ''Quand je suis nul, je suis capable de me dire que je suis très nul. Je ne me mens pas. Aujourd'hui, je suis capable de me dire que je suis bon. Quand je vois avec qui je jouais hier (samedi) à la pédale, c'est plaisant''. Au contact des meilleurs tout au long de la semaine, l'ancien pensionnaire du CC Etupes faisait partie des hommes forts de la course. ''Le seul amateur qui était plus fort que moi à la pédale, c'était Champoussin, mais lui, mon petit doigt me dit qu'il ne va pas rester longtemps chez les amateurs. Ça m'a fait plaisir de voir que des équipes pour qui j'ai beaucoup de respect n'étaient pas beaucoup plus fortes que moi. Ça sera de super souvenirs''.

Paul Sauvage est donc un coureur nouveau en 2019. Comment expliquer ce retour au premier plan ? ''Couper deux mois et demi cet hiver m'a fait du bien. Je suis reparti avec l'idée de me faire plaisir. Charvieu-Chavagneux me met dans de superbes conditions et croit en moi. Ça ne peut que bien marcher'', apprécie-t-il. Cette année, de même que les bons résultats, le 4e du Prix Pelousey CIC Classic a retrouvé le plaisir et l'envie. ''Je vais faire quatre jours de coupure, mais j'ai déjà hâte de reprendre le vélo vendredi prochain et de me projeter sur les prochaines courses. J'aimerais bien marcher au Tour du Beaujolais, sur les Championnats de France et gagner une course'', conclut-il.

 

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